jeudi 31 mars 2016

Tutoyer la préhistoire en grimpant, oui mais avec respect !


A la faveur d'une giboulée, vous serez sans doute tenté de trouver refuge dans un des nombreux abris sous roche de la forêt de Fontainebleau. Si ce n'est pas toujours facile dans certains sites, les grès du Cirque de Larchant offrent de très belles cavités, parfois très spatieuses et que certains grimpeurs connaissent bien pour les possibilités d'escalade surplombante qu'elles offrent. Mais attention, nombre d'entre elles cachent aussi de précieux témoignages du passé. Apprenez à les identifier et surtout, respectez-les. Pas de tags, pas de nouvelles gravures, pas de feu...





Pourquoi évoquer spécifiquement Larchant ?



Ce cirque à la formation géologique particulière de par la présence du marais, de petites sources et de vastes forêts sur les plateaux a attiré les hommes préhistoriques, qui bénéficiaient, au fond de ce « golfe » de nombreux abris rocheux et d’un relatif isolement, par rapport à la vallée du Loing, plus passante. Comme dans de nombreux sites de la forêt de Fontainebleau et des Trois Pignons, on trouve donc ici diverses gravures rupestres dont certaines constituent des témoignages qui confèrent au site une importance remarquable. L’on compte plus d'une centaines de cavités gravées allant de l'ensemble de sillons usés jusqu’aux patronymes et inscriptions du XVIIe au XXIe siècles.




Un patrimoine exceptionnellement riche et fragile.




Gravures Préhistoriques typiques de Fontainebleau, (C) 2016 Greg Clouzeau
Gravures Préhistoriques typiques de Fontainebleau,
mais avec hélas des dégradations modernes !
(C) 2016 Greg Clouzeau

Je ne donne pas les localisations précises pour éviter les dégradations et pillages. Ceci étant dit, dans un but de préservation, je vais quand même vous révéler ici un secret de polichinnelle : l'emplacement d'une peinture préhistorique à Bleau !
Pour commencer, disons que l'on trouve ces abris au Maunoury, pignon rocheux à l’Est du massif de la Dame Jeanne (une dizaine). autour de la Dame Jouanne avec près d'une trentaine d'abris connus mais souvent très dégradés et pollués.  Un peu plus loin, au lieu-dit « les Crottes au Fer », on trouve une vingtaine d'abris. Ensuite, au rocher de la Justice, c'est à dire autour de « l’Elephant », en bordure Nord du massif, se trouve l'exceptionnel abri de « la Croix du Petit Homme » qui lui vaut d'être classé monument historique depuis 1954 et au Nord-Est, la grande grotte du « Chamois » qui recèle de beaux ensembles de sillons et quelques grilles. Enfin, en revenant vers Larchant, le massif de « La Roche au Diable » qui compte un quinzaine d'abris gravés, en offre 2 remarquables :
- la « Cave du Diable » qui comporte, près de son entrée, une gravure de croix en ronde-bosse, d’une facture très rare dans le Bassin Parisien.
- et sur le versant Nord de la Roche au Diable, la grande grotte dite « grotte à la peinture », découverte en 1959 et très étudiée par les préhistoriens, plus connu des grimpeurs sous le nom de "bout du monde".


C'est dans cette dernière que les photos ont été prises et je vous demande, amis grimpeurs, d'apporter le plus grand soin dans vos explorations des possibilités d'escalade de la grotte en n'y pratiquant que des traversées sur le rebord de la platière. N'y faite jamais de feux.


En effet, cette peinture préhistorique, sorte de tracées digitaux à l'ocre, est l'une des 3 exemplaires connus de peinture de cette époque en forêt de Fontainebleau. C'est aussi la moins dégradée et la plus facilement accessible.


La grande grotte dite « grotte à la peinture », Fontainebleau, (C) 2016 Greg Clouzeau
NE PAS GRIMPER EN POSANT LES PIEDS SUR LE SOCLE ET LE PLAFOND
NE PAS FAIRE DE FEU !!!!! MERCI
Car c'est dans ce plafond que ce cache les tracés digitaux à l'ocre que l'on voit ci-dessous !



Tracés digitaux préhistoriques de la grande grotte dite « grotte à la peinture »,
Tracés digitaux préhistoriques de la grande grotte dite « grotte à la peinture »,
Larchant, (C) 2016 Greg Clouzeau
Vous pouvez cliquer sur les photos pour passer en plein écran.


Pour en savoir plus sur l'art rupestre, relisez ma page sur ce thème
Voir aussi l'article de Jipé sur son blog à propos de ces peintures.

mardi 29 mars 2016

Prendre un grain en forêt

En mars on parle des giboulées (météofrance). Elles sont l'équivalent des "grains" si redoutés par les marins. Un grain est un événement météorologique au cours duquel la vitesse du vent s'accroît de façon brusque et marquée avec un net changement de direction, et qui ne dure que quelques minutes. Ce phénomène est fréquemment accompagné d'averses de pluie, de neige ou d'orages
En forêt de Fontainebleau, cela peut donner ceci... ce qui sonne l'heure de la retraite !
Cliquez sur les photos pour passer en plein écran.



Giboulée de mars à l'Eléphant, Larchant  (C) Greg Clouzeau
Giboulées de mars à l'Eléphant, Larchant  (C) Greg Clouzeau


Et quelques minutes plus tard, avec le soleil dans le dos, cela donne un arc en ciel...

Arc en ciel bois de la Commanderie, Larchant, (C) 2016 Greg Clouzeau
Arc en ciel bois de la Commanderie, Larchant, (C) 2016 Greg Clouzeau

lundi 28 mars 2016

Erectissima, un magnifique dévers du Bas Cuvier

Parmi les très nombreuses voies en 6 du Bas Cuvier, Erectissima, au numéro 8 du circuit noir Trivellini, est sans aucun doute, l'une des plus belles. Si elle a moins de succès que la célèbre Marie Rose ou la Nescafé, c'est sans doute qu'elle est plus exigeante !
Proposée 6A depuis des décénies, certains topos n'hésitent maintenant plus à l'inscrire dans le 6B car son mouvement de départ en laisse plus d'uns sur le carreau !
Partir main gauche installée dans une inversée plutôt plate, pied droit carre externe puis poussez sur ce pied tout en tirant sur le bras. Le pied gauche doit s'installer sur un petit gratton qu'il vaut mieux regarder. C'est fait ? Il est temps de se dresser jusqu'à la réglette main droite. Ensuite, une prise cachée main gauche et, avec un peu d'attention, on arrive doucement au sommet ! Voilà une voie qui porte bien son nom latin (la dressée)...et qui mériterait un peu plus de succès.


Décollage dans Erectissima, 6A/B, Bas Cuvier, (C) Greg Clouzeau
Décollage dans Erectissima, 6A/B, Bas Cuvier, (C) Greg Clouzeau

Décollage dans Erectissima, 6A/B, Bas Cuvier, (C) Greg Clouzeau
Décollage dans Erectissima, 6A/B, Bas Cuvier, (C) Greg Clouzeau


vendredi 25 mars 2016

J'ai croisé un T-Rex dans les Trois Pignons et repensé à l'homme fossile de Fontainebleau

Si dans les Trois Pignons, il existe bien un secteur baptisé Rocher du Diplodocus, soyons honnête, le plus haut des blocs du coin est bien loin d'évoquer ce gigantesque herbivore (sur Wikipédia) par son allure générale ! Il a certes la gueule grande ouverte mais quand même...

En revanche, lors d'une balade sur le sentier bleu n°16, j'ai été intrigué par ce crâne de jeune T-Rex (voir aussi sur Wiki) coincé entre les cailloux.


C'est ce genre de CréNatures qui parfois conduisent à quelques méprises dont la plus célèbre est celle de l'Homme fossile de Fontainebleau.

Tête de T-rex, Gorge aux Chats, Trois Pignons, (C) 2016 Greg Clouzeau
Tête de T-rex, Gorge aux Chats, Trois Pignons, (C) 2016 Greg Clouzeau


L'homme Fossile


Au mois de septembre 1823, le colonel Juncker et le Dr Ganot découvrirent dans la forêt une roche bizarre où l'on voyait comme l'empreinte en relief d'un homme couché sur un cheval. Un chimiste du nom de Barruel se trouva passer par là au moment où les deux investigateurs examinaient ce grès singulier. Barruel déclara aussitôt que c'était un homme fossile, et, en qualité de chimiste, il en donna pour preuve les traces de phosphate de chaux -par conséquent (!) d'os -décelées dans cette roche, et il publia en mai 1824 une "Notice sur le fossile humain trouvé près de Moret".


L'affaire pourrait s'arrêter là mais à cette époque, Science et Religion ne font pas bon ménage ! Prouver que l'homme est une création de la nature et qu'il a évolué c'est contraire à la Religion et aux croyance de la société !


On fit donc extraire cette fameuse roche de la forêt, et on la transporta dans une salle d'exposition, située à Paris.  Le monde savant était en ébullition ; des mémoires, notes, brochures et autres lettres, pour ou contre l'authenticité de cette empreinte, se multiplient entre juillet et novembre 1824. La question arrive devant l'Académie des Sciences.


Là, Cuvier présente une note d'étude de Payen, Chevalier et Julia Fontenelle, certifiant qu'il ne s'agit là que d'un "lusus naturae", donnant à cette roche une apparence d'homme ou de cheval, comme bien d'autres grès dans la forêt de Fontainebleau ressemblent à des hommes ou à des animaux.

La roche de l'Homme fossile, malgré une réponse de Barruel (à lire là), fut définitivement enterrée, au sens figuré comme au sens propre, dans une cave, à Rouen, et personne n'en entendit plus jamais parler.



Dans un ouvrage de 1849 (l'Eventail d'ivoire), Auguste Luchet en donne la preuve et l'explication, en 1849, affirme que "c'était tout bonnement l'ébauche à peine dégrossie d'un bas-relief équestre entrepris pour François 1er par Sylvio ( Connu aussi sous le nom de Sébastien de Bologne, architecte, sculpteur et peintre, qui a participé à la construction du château de Fontainebleau.) " ...

Donc à croire Luchet, ce n'était donc ni un « jeu de la Nature », ni un homme pétrifié comme le voulait Barruel et de tout cela, il n'en subsiste qu'une Route de l'homme fossile en forêt.


A lire pour en savoir plus


Notice géologique sur le prétendu fossile humain trouvé près de Moret, au lieu dit Le Long Rocher (Seine-et-Marne) par Mr. J. J. N. Huot


Oeuvres de F.-B. Hoffman: Critique: t. 1. Athéneé de Paris, Lettres ...p39

jeudi 24 mars 2016

La Gorge profonde de la Gorge aux Chats

Steph dans Gorge profonde, 6C/7A, Sentier bleu 16 (C)2016 Greg Clouzeau
Bizarrement, ce bloc remarquable, ouvert par Aurélien Sassier en 2007, est resté longtemps ignoré d'un grand nombre de visiteurs du petit site de la Gorge aux Chats (Trois Pignons). Pourtant, cette proue déversante a toutes les caractéristiques nécessaires pour devenir un bloc à la mode : dévers, bonnes prises, départ assis... !



Gorge profonde, 6C/7A, est située sur sentier bleu n°16 qui passe sous cette remarquable figue de proue au drôle de visage. Pore les grimpeurs qui connaissent la zone, c'est juste derrière le bloc d'Opéra Tchétchène, en remontant la butte sur environ 20m.


Il s'agit de partir assis dans la grotte et de remonter sur la face de gauche de la proue une fissure et sortir en réta au dessus, le tout, sans toucher les blocs suportant la proue. C'est impressionnant mais la chute est bonne.



Il existe aussi une sortie éliminante par la droite de la proue est également possible en 7B (environ).


Ivan sort de la Gorge profonde, 6C/7A, Sentier bleu 16 (C)2016 Greg Clouzeau
Ivan sort de la Gorge profonde, 6C/7A, Sentier bleu 16 (C)2016 Greg Clouzeau
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Ivan dans Gorge profonde, 6C/7A, Sentier bleu 16 (C)2016 Greg Clouzeau
Ivan dans Gorge profonde, 6C/7A, Sentier bleu 16 (C)2016 Greg Clouzeau

Steph dans Gorge profonde, 6C/7A, Sentier bleu 16 (C)2016 Greg Clouzeau
Steph' dans Gorge profonde, 6C/7A, Sentier bleu 16 (C)2016 Greg Clouzeau


mardi 22 mars 2016

Duroxomanie, duroxomaniaque !

Carré d'as et Duroxomanie, Cuvier, G Clouzeau
Duroxomanie est sans aucun doute l'un des plus beaux 6C de la forêt de Fontainebleau et ce, malgré son vieillissement, rançon d'un inévitable succès vue la ligne et ses prises !


En parlant de vieillissement, revenir au pied de cette tour et des lignes qu'elle cache en face nord fait remonter pas mal de souvenirs ! Notamment, plus à gauche, la Carrée d'As, un autre 6C, tout aussi beau, mais beaucoup moins fait car c'est une voie de haut vol...


Enfin... ce week-end, le plus nostalgique d'entre nous, c'était Laurent.
Du coup, il s'était lancé le défi de refaire Durox'... C'est fait !


En fait, c'est comme le vélo...un bloc comme ça, 2 essais et ça refait.


Laurent remonte dans Duroxomanie, 6C, Cuvier, Fontainebleau
Laurent remonte dans Duroxomanie, 6C, Cuvier, Fontainebleau
(C) 2016 Greg Clouzeau

Laurent remonte dans Duroxomanie, 6C, Cuvier, Fontainebleau
Laurent remonte dans Duroxomanie, 6C, Cuvier, Fontainebleau
(C) 2016 Greg Clouzeau


lundi 21 mars 2016

21 mars 2016 : Journée internationale des forêts saison 3

Suite à l’Année Internationale des Forêts en 2011, l’Organisation des Nations Unies a souhaité instaurer une journée mettant les forêts à l’honneur : le 21 Mars est ainsi devenu la Journée internationale des forêts. Partout dans le monde sont organisés des événements pour valoriser, protéger et fêter les forêts.

La forêt est partagée par de multiples acteurs pour de multiples usages : elle a une fonction économique importante (source de plus de 425 000 emplois en France), une fonction sociale majeure (loisirs, culture, sport, art) ainsi qu’une fonction écologique essentielle (production d’oxygène, épuration de l’air et de l’eau, stabilisation des sols, séquestration du CO2, et abri d’une biodiversité très riche).


Bref, c'est ici que ça se passe toute la semaine et moi je vous fais partager mes photos de celles de Fontainebleau et des 3 pignons toute l'année dont les rochers sont la colonne vertebrale !



Chaos rocheux d'Apremont, Fontainebleau, (C) 2016 Greg Clouzeau
Chaos rocheux d'Apremont, Fontainebleau, (C) 2016 Greg Clouzeau

vendredi 18 mars 2016

Les CréNatures de la Forêt de Fontainebleau

Il y a quelques temps, je vous présentais ma chasse aux CréNatures de la forêt.

C'est simple, quand on est "accro", il suffit de tournicoter dans les bois, de regarder plus attentivement les rochers ou les lichens, et elles apparaissent !
Après, il faut parfois attendre que la lumière faiblisse pour qu'elles soient photographiables ou, au contraitre, attendre l'ombre qui va la souligner.


Et en balade, shootez même si les conditions ne sont pas top, cela fait un repérage pour une prochaine visite...
Dans la chasse aux CréNatures, il faut aussi tourner autour du sujet !

Voici par exemple un face à face extra_terrestre



Face à face dans les Rocher du Cuvier à Fontainebleau, (C) Greg Clouzeau
Face à face dans les Rochers du Cuvier à Fontainebleau, (C) Greg Clouzeau
Mais on peut aussi isoler un profil aussi tristounet qu'inquiétant


Profil de rocher du Cuvier à Fontainebleau, (C) Greg Clouzeau

Mais aussi un alien !


L'alien du Cuvier à Fontainebleau, (C) Greg Clouzeau
L'alien du Cuvier à Fontainebleau, (C) Greg Clouzeau

Bon Week-end et bonnes photos.

mercredi 16 mars 2016

Mais où sont passés les genévriers de Fontainebleau ?


Le Genévrier commun (Juniperus communis L.) est une espèce d'arbuste de la famille des Cupressacées. Sa taille peut varier de 4 à 10 mètres de hauteur. Ses feuilles sont des aiguilles persistantes, très piquantes, qui présentent une carène sur la face supérieure et une épaisse bande blanche de stomates sur la face supérieure ce qui permet de le distinguer d'autres espèces de Genévriers (les aiguilles du Genévrier cade ont par exemple deux bandes parallèles plus étroites et les fruits sont plus gros et clairs).


On appelle genièvre une eau-de-vie  proche du gin britannique que l'on parfume comme cette dernière à l'aide de ces baies. Ces dernières entrent aussi dans la composition du gin, du sahti scandinave, du Borovička d'Europe centrale ou de l'aquavit. Les baies de genévrier sont aussi utilisé pour parfumer la choucroute et les pâtés, et entrent dans la recette de certains plats de gibier ou viandes grasses, notamment en raison de leurs propriétés digestives.Mais prudence, un usage abusif du genévrier peut provoquer des troubles rénaux. Il existe aussi une huile essentielle de genévrier réputée pour ses vertus anti-inflammatoire, bactéricide, antivirale, antifongique, mucolytique et drainante. Bref, voilà un arbuste qui gagne a être connu !


Feuilles de Genévrier commun (Juniperus communis L.), Cuvier, Fontainebleau,
(C) 2016 Greg Clouzeau
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L'espèce est commune en France où elle est disséminée de l'étage collinéen à l'étage subalpin, souvent sur des sols très pauvres. Cette espèce pionnière pousse dans les landes sableuses comme sur les sols calcaires. Elle est fréquente sur les stations arides et ensoleillées.. Les grimpeurs qui fréquentent les falaises du sud de la France, en connaissent certaines variétés accrochées en pleine parois et qui servent parfois de relais. Il était semble-t-il très présent en forêt de Fontainebleau ju'squ'au XXe siècle au point de laisser son nom dans divers endroits (notamment
Route du genevrier en FD à hauteur de Veneux les sablons ici)
À compter de la monarchie de juillet, en rapport avec le développement du tourisme, naquit à Fontainebleau un artisanat fondé sur l'usage du genévrier. Est-ce la cause de sa diminution en forêt ? Peut être pas !


En tous cas, on peut lire dans diverses ouvrages que le Genevrier avait autrefois une certaine importance. C'est le cas dans ce livre de l'Administration Forestière de 1792 "Mémoires sur l'administration forestière et sur les qualités individuelles des bois indigènes ou qui sont acclimatés en France. Auxquels on a joint la description des bois exotiques que nous fournit le commerce, Volume 2" et dont provient l'extrait ci dessous (livre ici)




Un peu plus tard, en 1837, Jamin, dans son Guide Quatre promenades dans la forêt de Fontainebleau, ou, Description physique et topographique de cette forêt royale, publié par  H. Rabotin (à lire ici) évoque aussi ces vieux arbres et l'attention qu'on leur porte notamment dans cet extrait.




Source commerciale : 
En effet, son bois très dur et noueux en fait un arbre idéal pour la sculpture des objets vendus comme souvenirs, religieux ou pour fabriquer des brosses et autres nécessaires pour fumeurs. On dit que l'Impératrice était une collectionneuse de ses objets qui se vendaient en grand nombre dans les boutiques à badauds de Fontainebleau.  "L’empereur lui-même, quand il n’est pas pris par un conseil ou une audience dans la salle du Trône, aime se promener à Fontainebleau. Il y fait des achats de souvenirs locaux, des porte-plumes et autres boîtes en genévrier, qu’il distribuera lors de loteries organisées le soir dans ses salons. Il n’oublie pas également de faire le tour des marchands de curiosités de Fontainebleau." 

"Quelquefois on descendait de voiture pour achetant au passage meubles anciens et objets d’art qui viendront enrichir les trésors du château".

(cité dans Fontainebleau sous le Second Empire par Nicolas Personne sur la base du livre souvenir de Madame Octave Feuillet, Quelques années de ma vie, publié chez Calmann-Lévy en 1894 et de Souvenirs sur l’impératrice Eugénie, publié chez Hachette en 1920, par Augustin Filon).




Véritable mode locale dès 1844 et portée par l'afflux de touristes, les boutiques proposants les "genevrines" sont nombreuses à l'image de celle de madame Marchand, commerçante de Fontainebleau qui propose ses petits objets en bois de genévrier. 

Denecourt, le célèbre "inventeur" des sentiers bleus, n'est pas en reste et profite de ce réseau local pour la revente de ces objets et, comme on le voit sur les pages d’informations pratiques de l’édition de  son guide de 1851, il tient aussi commerce chez lui. Sont alors édités de petits albums souvenir de Fontainebleau dont la couverture est faite en genévrier. Ils valent alors entre 6 et 14 francs alors que le salaire journalier d’un ouvrier de l’époque tourne autour de 2 francs. C'est donc un objet dédié à une clientèle assez large de petite et moyenne bourgeoisie. Mais Denecourt a également perçu l’avantage de faire travailler des artistes reconnus, pour des éditions plus luxueuses des albums de lithographies notamment d’Henri Walter, Philippe Benoist, Jacottet ou Nyon jeune.
« Souvenirs de Fontainebleau », écrit et édité par Claude-François Denecourt et couvert en Genévrier a été acquis en 2015 par les Archives départementales lors d’une vente aux enchères. On peut le consulter (ICI)


Mais où donc observer de beaux Genévriers à Fontainebleau ?


Je n'ai pas encore trouver celui-ci, photographié il y a plus de cent ans et que l'auteur estimait agé de 400 ans (Numéro d'inventaire : 0003.00420.34, Auteur(s) : Neurdein Frères, Type de document : vue sur verre, Date : 1900 (vers) Collection : D- Sciences sociales, Description : Positif sur verre
Mesures : hauteur : 85 mm ; largeur : 100 mm Notes : Vue extraite d'une série diffusée par le Musée pédagogique. source)


En revanche, je suis tombé sur celui-là (entre autres) dans les hauteurs du Cuvier est qui est déjà pas mal !
Ces arbustes sont souvent disséminés et de petite taille car poussant sous le couvert des pins. Toutefois, en dehors de quelques très beaux sujets dans le Coquibus et dans les Trois Pignons, la plus belle concentration est à mon gout, celle du Cuvier Châtillon. Dans le site d'escalade du Bas Cuvier, certains vieux sujets servent même à la descente des blocs ! Mais il faut parfois s'éloigner un peu des blocs d'escalade et des sentiers pour en trouver des encore plus vieux et plus gros.


Genévrier commun (Juniperus communis L.), Cuvier, Fontainebleau,
Genévrier commun (Juniperus communis L.), Cuvier, Fontainebleau, (C) 2016 Greg Clouzeau
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Genévrier commun (Juniperus communis L.), Cuvier, Fontainebleau,
Genévrier commun (Juniperus communis L.), Cuvier, Fontainebleau, (C) 2016 Greg Clouzeau


Genévrier commun (Juniperus communis L.), Cuvier, Fontainebleau,
Genévrier commun (Juniperus communis L.), Cuvier, Fontainebleau, (C) 2016 Greg Clouzeau

vendredi 11 mars 2016

Les lichens sont des bioindicateurs précieux

mousses et lichens de Fontainebleau (C) Greg Clouzeau
J'avais dans un article précédent fait une courte présentation du merveilleux monde des lichens,  source inépuisable de clichés pour photographes passionnés du petit monde. Si les grimpeurs sont des familliers des mousses et lichens qui gênent considérablement l'escalade, ils devraient s'y intérresser d'avantage avant de les brosser, certains d'entre eux étant plutôt rares à Fontainebleau ! C'est le cas par exemple du lichen Solorina saccata (L.) Ach. (1808) re-découvert en Forêt de Fontainebleau et décrit par Gabriel Carlier et Michel Arluison, p. 189 dans un bulletin de l'ANVL en 2012.
Par ailleurs, notez que les lichens sont aussi de merveilleuses sentinelles quand à la pollution ou au changement de milieu. Ce sont des bioindicateurs.




Un bioindicateur est un organisme vivant dont les fonctions vitales réagissent à la pollution.
Les lichens sont des organismes symbiotiques (algue et champignon) présents naturellement sur les arbres et les rochers qui ont des particularités qui les rendent très sensibles à la pollution. Les qualités de bioindicateurs des lichens sont connues depuis le XIXe siècle. En effet, dès 1866, Nylander remarque que le nombre de lichens diminue à l’approche des villes et écrit : « Les lichens donnent à leur manière la mesure de la salubrité de l’air ».



De nombreux scientifiques travaillent sur la bioindication lichénique, soit en étudiant l'accumulation et les dosages de polluants, soit, si les polluants ont un effet sur la croissance ou la mort des lichens, sur leur présence et nombre en un site donné. Les espèces de lichens vont réagir différement.




Un peu partout donc des programme se mettent en place pour suivre la vie de nos lichens. Certaine d'entre eux en Auvergne, en Normandie ou en Chartreuse par exemple font l'objet de programme de sciences participatives dont nous parlons régulièrement sur la TL²B.


Lichen fruticuleux, Fontainebleau, Trois Pignons, (C) 2016 Greg Clouzeau
Lichen fruticuleux, Fontainebleau, Trois Pignons, (C) 2016 Greg Clouzeau


A Paris, les premières grandes études date de 1998 sur les chênes du bois de Vincennes. En 2002, un premier inventaire des lichens est lancé dans 27 jardins parisiens. Les nombreux relevés de lichens réalisés ont permis la sélection de lichens facilement identifiables et réagissant aux variations d’oxydes d’azote d’origine automobile. Une échelle de correspondance entre les lichens observables et les niveaux de NOX, baptisée Li-NOX, a été déposée à l’Institut National de la Propriété Industrielle par la société Aair Lichens.




Parmi les 27 jardins inventoriés à Paris, 50 placettes (arbre isolé ou groupe d’arbres) ont été sélectionnées pour faire l’objet d’un suivi avec l’échelle Li- NOX. Ces placettes de référence sont plus ou moins exposées aux polluants. Depuis 2006, 23 placettes choisies dans les rues complètent le réseau.


Retrouvez une séléction de mes images de lichens ici et  pour les mousses de  Fontainebleau dans la Photohèque du Pays de Fontainebleau. Et si vous vous en sentez le courrage, n'hésitez pas à proposer une identification des espèces en commentaire ! 




Parmi les très nombreuses documentations (pdf) disponibles sur la toile, je vous recommande notamment celles ci-dessous et la page facebook de Lili Ken
Pour les mousses :
http://vigienature.mnhn.fr/sites/vigienature.mnhn.fr/files/uploads/vf_Livret_Bryologie_MNHN_Natureparif.pdf
Sur les lichens comme bioindicateurs :
http://www.arehn.asso.fr/publications/cpa/cpa29.pdf
http://www.invs.sante.fr/publications/2005/dechets/pdf/2-4.pdf




jeudi 10 mars 2016

Le quartier d'orange, une autre voie historique du bloc de la Prestat au Cuvier

Ivan arque les prises taillées en 1942 dans le Quartier d'orange, Cuvier, (C) 2016 Greg ClouzeauEn 1942, Charles Authenac se faisait surprendre par une patrouille allemande alors qu'il taillait les prises de ce qui allait être le Quartier d'orange, une grande classique en 5B du circuit rouge du Bas Cuvier.

Nous sommes en pleine occupation. Le bivouac est d'ailleurs interdit en Forêt de Fonatinebleau et notre alpiniste a de la chnce, les militaires allemands sont aussi grimpeurs.
Avec cette nouvelle voie (la troisème du bloc de la Prestat depuis 1914), on entre dans une période où les nouveaux blocs s'ouvre à coups de marteau et burin... On est encore loin d'imaginer le potentiel des générations futures ! D'ailleurs, il est possible de faire la voie en ne prennant que la fissure naturelle de droite. Un peu plus loin, le même Charles taillera la traversée qui porte son nom, elle aussi devenue une classique du circuit rouge.


Mais en montagne, Charles ne taille pas et s'offre quelques belles ascensions. Parmi celles-ci, je citerai l'éperon nord est des Droites, un sommet indissociable des performances bleausardes de l'époque.





Les Droites ce sont 2 sommet du massif du Mont-Blanc. Situées entre l'aiguille Verte et les Courtes,
et avec tout juste 4 000 m (pour le sommet est point culminant, l'ouest étant à 3984 m), c'est le moins élevé des 82 sommets de plus de 4 000 mètres des Alpes françaises. Elles séparent le glacier d'Argentière du bassin de Talèfre. elles présentent deux sommets séparés par la brêche des Droites.


prises taillées en 1942 dans le Quartier d'orange, Cuvier, (C) 2016 Greg Clouzeau
Une des prises taillées en 1942 au Cuvier par Charles Authenac
Les bleausards s'y attaquent dès 1930 avec Bobi Arsandaux et Jacques Lagarde qui ouvrent une nouvelle voie sur le couloir nord-est (face nord), le 31 juillet après dix-sept tentatives  pour venir à bout de ce long couloir de neige et de glace. Le 21 juillet 1937, après trente-huit heures d'escalade quasi-ininterrompue  c'est donc Charles Authenac et Fernand Claret-Tournier qui gravissent pour la première fois l'éperon nord-est.




Ivan arque les prises taillées en 1942 dans le Quartier d'orange, Cuvier, (C) 2016 Greg Clouzeau
Ivan arque les prises taillées en 1942 dans le Quartier d'orange, Cuvier, (C) 2016 Greg Clouzeau


mardi 8 mars 2016

L'Angle Allain, un morceau d'histoire au Cuvier Rempart

Jeu de mains et de pieds dans l'Angle Allain au Cuvier, 2016 (C) Greg CLOUZEAU
Le premier 6A bloc reconnu comme tel à Fontainebleau est la Marie Rose dont je vous ai déjà parlé à plusieurs reprises.
Pourtant, à quelques minutes de cette voie mythique, se trouve une autre prétendante au titre : l'Angle Allain !


C'est sur cette ligne parfaite du Cuvier Rempart qu'en 1935, Pierre Allain, améliore véritablement ce qui va devenir les premiers vrais chaussons d'escalade.



Pierre Allain (né le 7 janvier 1904, mort le 19 décembre 2000) est l’un des plus grands alpinistes français. Il peut être considéré comme « l'un des pères de l'escalade moderne » c'est à dire sportive.  Il est aussi l'inventeur de nombreuses innovations techniques majeures de l'alpinisme : dont les équipements en duvet, les mousquetons d'escalade légers, le descendeur de rappel, etc et bien entendu les chaussons.

Pierre Allain, vit son enfance à Paris et découvre l'alpinisme en vacances dans les Alpes dans les années 1920. En 1930, il découvre l'escalade en forêt de Fontainebleau où il excelle rapidement. Il intègre donc le célèbre Groupe de Bleau dont il devient l'un des leaders. Comme les autres alpinistes parisiens, il passe la saison d'été dans les Alpes et grimpe le reste de l'année à Fontainebleau.



Remonter l'Angle Allain, 80 ans après sa première, n'est pas chose facile (c) 2016 Greg Clouzeau
Remonter l'Angle Allain, 80 ans après sa première, n'est pas chose facile (c) 2016 Greg Clouzeau




En 1934 il ouvre la Fissure des alpinistes à l'Envers d'Apremont qui est sans doute le premier 5 de Fontainebleau. L'année suivante c'est l'angle en 5C+/6A qui porte maintenant son nom. Et son palmarès en montagne ne fait que confirmer que les passages les plus difficiles qu'il a ouvert à Bleau au début des années 30 sont déjà dans les limites des possibilités humaines du moment !

1933 : première de l'arête sud-ouest de l'Aiguille du Fou avec Robert Latour.
1934 : première de l'arête sud-ouest du Pic Sans Nom avec Jean Vernet et Jean Charignon et première de la face sud de la Meije jusqu'au Glacier Carré avec Jean Vernet et Jean Leininger.
1935 : célèbre première ascension de la face nord du Petit Dru avec Raymond Leininger (sans crampon, sans chaussure de montagne, avec une corde de chanvre de seulement 7 mm de diamètre). Puis ouverture d'une « directissime » dans la face sud de La Meije depuis le Glacier Carré, avec Raymond Leininger (termine ainsi la voie ouverte en 1934). Également première de la face est de la Dent du Caïman avec Raymond Leininger.
1936 : première expédition française en Himalaya (Karakoram) avec notamment ses camarades Jean Leininger, Marcel Ichac, Jean Charignon, etc. La cordée d’assaut du Hidden Peak (8 068 mètres) menée par Pierre Allain atteint 6 850 mètres puis doit abandonner ses positions en raison de la tempête.
1937 : première de l'arête est de la dent du Crocodile avec les frères Jean Leininger et Raymond Leininger et première de l’arête nord-est des Grands Charmoz avec Yves Feutren.
1938 : première (sans lancer de corde) du Doigt de l’Etala aux Petits Charmoz avec Jean Leininger. Tentative à l'éperon Walker aux Grandes Jorasses avec Raymond Leininger. L'éperon, grand défi des alpinistes européens de l'époque, sera vaincu quelques jours plus tard par les Italiens menés par Riccardo Cassin.
1946 : troisième ascension de l'éperon Walker (des Grandes Jorasses) avec Guy Poulet, René Ferlet et Jacques Poincenot.
1947 : première de la face sud-ouest du Cardinal avec F. Aubert, Auguste Fix et J. Rousseau. Première de la face ouest de Blaitière avec Auguste Fix (qui grimpa en tête), dont le passage clé, une fissure déversante aux rebords évasés devait se situer dans la difficulté maximale de l'époque (6 sup). Effectuant la deuxième ascension, Terray et Lachenal confirmèrent que cette voie dépassait en difficulté rocheuse, tout ce qui était connu dans le massif du Mont Blanc.

En 1948, Pierre Allain commercialise les premiers chaussons d'escalade, qu'il avait conçus et bricolés dans les années 1930, les fameuses P.A. Elles deviendront incontournables sous le nom de EB (initiales d'Édouard d'Edmond Bourdonneau, voir  les commentaires) et seront utilisés par les grimpeurs du monde entier jusque dans les années 1970.
 
En 1948 toujours, il publie Alpinisme et compétition, qui aura une influence considérable sur le milieu des alpinistes. Dans son dernier chapitre, il explique tout ce que l'escalade à Fontainebleau a apporté aux alpinistes parisiens, privés de falaises d'entraînement. La recherche de la difficulté pure, par la répétition des passages et l'absence de risque de chute leur permettant d'« acquérir des qualités de grimpeur supérieures à ce que peut donner toute autre grande école d'escalade » [...] « Et puis à dire vrai, ce n'est pas uniquement en vue des courses en montagne que nous allons à Bleau et que nous y grimpons, c'est même surtout parce que nous en faisons un jeu qui passionne en lui-même. [...] Si, sortant des « classiques », on s'aventure jusqu'à essayer un des « derniers grands problèmes du Cuvier », et qu'après bien des « buts », l'un d'entre nous triomphe de cette prestigieuses première de quatre ou cinq mètres, il est momentanément aussi fier que s'il venait de réussir quelque nouvel itinéraire sur les flancs d'un grand sommet des Alpes. Et ses camarades de s'exciter pour la deuxième, la troisième, etc. »


Steph Carconne remonte l'Angle Allain, 5C/6A, Cuvier Rempart, (C) 2016 Greg Clouzeau
Steph Carcone remonte l'Angle Allain, 5C/6A, Cuvier Rempart, (C) 2016 Greg Clouzeau
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Donc, la prochaine fois que vous irez frotter vos chaussons sur l'arrête de l'Angle Allain, que ce soit par la dalle de gauche (5C+/6A), ou dans le mur à droite (5C), gardez à l'ésprit que tout ceci n'est qu'un jeu et qu'il dure depuis plus de 80 ans !

Steph Carconne remonte l'Angle Allain, 5C/6A, Cuvier Rempart, (C) 2016 Greg Clouzeau
Steph Carcone remonte l'Angle Allain, 5C/6A, Cuvier Rempart, (C) 2016 Greg Clouzeau

Steph Carconne remonte l'Angle Allain, 5C/6A, Cuvier Rempart, (C) 2016 Greg Clouzeau
Steph Carcone remonte l'Angle Allain, 5C/6A, Cuvier Rempart, (C) 2016 Greg Clouzeau


lundi 7 mars 2016

Ce week-end Barbie a fait de l'escalade à Fontainebleau

L'escalade à Fontainebleau attire des grimpeurs et grimpeuses des 4 coins de la planète. Du coup, rien d'étonnant à ce que l'on croise au Cuvier Rempart, le plus cosmopolite des spots de la forêt, quelques célébrités françaises et étrangères.
Et ce Week-end justement, Barbie était là !
Barbie...(enfin sa fille, parce que la mère a tout de même fêté il y a peu ses 57 ans) a donc découvert les joies des rétablissements, des hightballs et des fissures en tout genre.
Une grimpe très californienne qui n'est pas sans nous rappeler que certaines grimpeuses actuelles ont quelques allures de mannequin !

Barbie a fait de l'escalade à Fontainebleau (C) Greg Clouzeau
Barbie fait ses premiers "réta"



Barbie a fait de l'escalade à Fontainebleau (C) Greg Clouzeau
mais bon, visiblement elle ne sait pas retourner le bras





Barbie a fait de l'escalade à Fontainebleau (C) Greg Clouzeau
Barbie sur les hauts blocs du Cuvier Rempart




Barbie a fait de l'escalade à Fontainebleau (C) Greg Clouzeau
Barbie aime les fissures et grimper pieds nus





Barbie a fait de l'escalade à Fontainebleau (C) Greg Clouzeau
Barbie maîtrise aussi les crochetages et les lolottes




Barbie a fait de l'escalade à Fontainebleau (C) Greg Clouzeau
Barbie n'a pas peur de prendre de la hauteur






Barbie a fait de l'escalade à Fontainebleau (C) Greg Clouzeau
Barbie adore les fissures





Barbie a fait de l'escalade à Fontainebleau (C) Greg Clouzeau
Barbie maîtrise lesverrous








Barbie a fait de l'escalade à Fontainebleau (C) Greg Clouzeau
En revanche, pour la descente... pas toujours très douée miss Barbie





Sinon, plus sérieusement, à 57 ans, la star des poupées, qui a séduit des générations de petites filles, n'est plus la n°1 des ventes. Détroné par la Reine des neige, la blonde va devoir laisser un peu de place à quelques cousines ! En effet, face à la baisse des ventes, Mattel lance de nouveaux modèles soit disant plus conforme à l'image des femmes avec des grandes, des petites et des rondes. Pas sûr que cette (r)évolution suffise à sauver la jolie Barbie !
Pour en savoir plus sur le sujet, un article du Monde et un de Libé