jeudi 28 juillet 2016

L'escalade, c'est parfois morphologique

En escalade, il faut parfois se tendre pour atteindre les prises suivantes et ce, quelque soit le niveau de difficulté de la voie. Quand les prises sont vraiment éloignées, on dit alors que le passage est "morphologique", c'est à dire que la difficulté ne sera pas la même pour tous.

Notez qu'à l'inverse, un passage peut aussi être "morpho" et donc perçu comme plus difficile par des très grands, notamment quand il faut se regrouper...

Pour illustrer le propos, je vous propose cette image de Franck dans Racines, un 4A du circuit bleu de Jean des Vignes (n°23) que l'on peut aussi réaliser avec une courte traversée venant de la gauche 4C. A gauche, au numéro 22, c'est l'Urgence, 5A.


Franck se tend dans les racines, Trois Pignons, (C) 2016 Greg Clouzeau
Franck se tend dans les racines, Trois Pignons, (C) 2016 Greg Clouzeau

vendredi 22 juillet 2016

La vallée chaude, un paysage exceptionnel des Trois Pignons

Chemin de la Vallée chaude, la bien nomée, Trois Pignons, (C) 2016 Greg Clouzeau
Je ne présente plus les Trois Pignons et ses paysages pittoresques de montagnes et de landes aux portes de la capitale. Pour autant, je vous inviterai bien à sortir des sentiers battus et de la sur-fréquentée mer de sable du Cul de chien pour visiter d'autres secteurs.


Celui de la Vallée Chaude par exemple présente un biotope exceptionnel et peu fréquenté par l'humain malgré la présence de l'A6 à moins de 600 m !


En fait, c'est sans aucun doute le bruyant passage de celle-ci qui n'incite pas les randonneurs à découvrir le secteur qui s'étend entre Arbonne la forêt et Achères la forêt. C'est pourtant là que se situent les plus beaux sites des Trois Pignons (dont la RBI des Béorlots), en tous cas, les plus sauvages et moins fréquentés, de part et d'autre de la D64, dans les virages très prisés des motards...
C'est ici





Chemin de la Vallée chaude, la bien nomée, Trois Pignons, (C) 2016 Greg Clouzeau
Chemin de la Vallée chaude, la bien nommée, Trois Pignons, (C) 2016 Greg Clouzeau
Cliquez sur une photo pour basculer en plein écran



La Vallée chaude, Trois Pignons, (C) 2016 Greg Clouzeau
La Vallée chaude, Trois Pignons, (C) 2016 Greg Clouzeau


La Vallée chaude, Trois Pignons, (C) 2016 Greg Clouzeau
La Vallée chaude, Trois Pignons, (C) 2016 Greg Clouzeau





La Vallée chaude, Trois Pignons, (C) 2016 Greg Clouzeau
La Vallée chaude, Trois Pignons, (C) 2016 Greg Clouzeau

La Vallée chaude, Trois Pignons, (C) 2016 Greg Clouzeau
Le solitaire de la Vallée chaude, Trois Pignons, (C) 2016 Greg Clouzeau


mercredi 20 juillet 2016

Franck prend un Coup de vent à Jean des Vignes

Franck Dunouau Coup de Vent 7A Jean des Vignes (C) 2016 Greg ClouzeauCela faisait un moment que je voulais faire des photos de ce 7A à Jean des Vignes ouvert il y a bien longtemps par Jean Jacques Naëls.

La directe de Coup de vent se situe à droite du n°6bis bleu (un 6A remarquable qui passe à 6B en départ assis) dans le gros dévers visible depuis le chemin.

Pour le 7A, il faut partir les mains dans le gros trou (6C en partant installé au dessus) puis monter à la réglette main droite pour claquer les plats marbrés du sommet soit main gauche, soit main droite avec une inversée cachée.

Ensuite, il faut résister au balan... une pointe de pied câlée permet d'éviter la catastrophe... puis se rétablir dans la plus pure tradition bleausarde sans chercher à prendre une bonne réglette décidément trop loin...


Voici donc une petite série d'images en noir et blanc d'un bleausard que l'on voit plus souvent de l'autre côté de l'objectif : Franck Dunouau, photographe professionnel de talent !


Franck Dunouau Coup de Vent 7A Jean des Vignes (C) 2016 Greg Clouzeau
Le regard affuté du photographe...
Franck Dunouau dans Coup de Vent 7A à Jean des Vignes
(C) 2016 Greg Clouzeau


Franck Dunouau Coup de Vent 7A Jean des Vignes (C) 2016 Greg Clouzeau
Franck Dunouau Coup de Vent 7A Jean des Vignes (C) 2016 Greg Clouzeau


mardi 19 juillet 2016

Mais où sont passées les Hélianthèmes à ombelle de Fontainebleau ?

Cistus umbellatus Hélianthème en ombelle, Cuvier, Fontainebleau (C) Greg Clouzeau
Vous le savez, le massif forestier de Fontainebleau et des Trois Pignons est un mélange de milieux propices au développement et au maintien d'une diversité animale et végétale exceptionnelle. Cependant, ces trésors d'Ile-de-France sont menacés par une trop forte fréquentation induite par des sentiers trop nombreux, des routes destructrices, et une évolution de nos pratiques agricoles et sylvicoles depuis la fin du XIXe.


Je ne suis pas un scientifique ou un naturaliste mais des années d'observation de notre forêt et quelques recherches sufisent à confirmer à mes yeux le recul ou la disparition de certaines espèces.


Ainsi en est-il certainement de l'Hélianthème à ombelle qu'il m'a été difficile de trouver alors qu'elle semblait pulluler en 1950 ! Il faut dire que la bête fait des fleurs qui disparaissent rapidement et qu'ensuite, elle se fait discrète...

C'est quoi les Cistes et Hélianthèmes ? 



Les hélianthèmes et les cistes sont des arbrisseaux assez proches pour lesquels les différences sont rares : les fleurs et l'ensemble de la plante sont plus petits chez les Hélianthèmes. Les fleurs sont formées de cinq pétales un peu froissés, très fragiles et éphémères, généralement jaunes, parfois blancs, orangés ou roses, avec de nombreuses étamines.


Les cistes poussent le plus souvent sur le pourtour méditerranéen. Ils adorent en effet les sols secs (généralement siliceux mais aussi calcaires) et ensoleillés. De plus ils sont pyrophytes, ayant la particularité de se régénérer facilement et même de se multiplier après les incendies.



Cistus umbellatus Hélianthème en ombelle, Cuvier, Fontainebleau (C) Greg Clouzeau
Cistus umbellatus Hélianthème en ombelle, Cuvier, Fontainebleau (C) Greg Clouzeau


Cistus umbellatus (anciennement Halimium umbellatum) ou Hélianthème à bouquets, Hélianthème en ombelle, est signalée à Fontainebleau dès 1653 et on en trouve trace dans les nombreux ouvrages décrivant la flore tout au long du XIXe. En 1949, Gaume indique qu'il y a 26 stations remarquables pour leur observation en Forêt de Fontainebleau. Mieux, Doignon, en 1950, écrit à propos de l'Hélianthème à Ombelle que certains appellent parfois Ciste de Fontainebleau, "forme de magnifiques paysages, par milliers de fleurs serrées, en touffes denses, au Mail Henri IV et aux Haut Monts".


Cistus umbellatus Hélianthème en ombelle, Cuvier, Fontainebleau (C) Greg Clouzeau
Cistus umbellatus Hélianthème en ombelle, Cuvier, Fontainebleau (C) Greg Clouzeau




Personnellement, je ne l'avais jamais rencontré avant ce printemps !
D'ici à conclure que la fermeture progressive du milieu forestier et la réduction des surfaces incendiées lui ont été fatale, il n'y a qu'un pas que je franchi sans scrupule !


Cette plante est aujourd'hui en forte régression, inscrite sur la Liste rouge UICN des espèces en danger et, bien entendu, protégée en Ile de France.



Cistus umbellatus Hélianthème en ombelle, Cuvier, Fontainebleau (C) Greg Clouzeau
Cistus umbellatus Hélianthème en ombelle, Cuvier, Fontainebleau (C) Greg Clouzeau


J'en profite pour rappeler que mes connaissances de la flore se limitent aux espèces communes ou à ce que j'ai retenu des enseignements paternels. J'ai donc souvent des photos que je ne suis pas en mesure d'identifier scientifiquement. Alors chers amis botanistes et naturalistes qui passerez sur mon blog, posez votre regard averti sur mes photos et n'hésitez surtout pas à identifier en commentaire tel ou tel taxon. D'avance merci !



Pour en savoir plus sur les milieux franciliens menacés concernant cette plante, voir ce pdf

lundi 18 juillet 2016

Ponction lombaire au Bois Rond

De retour sur les terres bleausardes...
Une petite visite au Bois Rond (histoire de vérifier si oui ou non il faut que je me colle au pinceau pour repeindre le circuit rouge ED- que j'avais repris il y plus de 10 ans) et nous voilà au pied d'un des plus redoutables 6A du circuit : la ponction lombaire ! C'est un bloc qui a peu d'amateurs et pour cause !


Pour décoller, il faut affronter deux terribles grattons, puis monter haut le pied gauche avant d'épauler main droite, remonter le pied et relancer sur une grosse corne.
Par plus de 30 ° C...c'est chaud !



Ivan dans la Ponction Lombaire, Bois Rond, (C) 2016 Greg Clouzeau
Ivan dans la Ponction Lombaire, Bois Rond, (C) 2016 Greg Clouzeau

Ivan dans la Ponction Lombaire, Bois Rond, (C) 2016 Greg Clouzeau
Ivan dans la Ponction Lombaire, Bois Rond, (C) 2016 Greg Clouzeau


mercredi 6 juillet 2016

Guillaume dans le Toit du Cul de chien

Le Toit du Cul de chien fut pris d'assaut lors des finales du Red Bull Contest. L'occasion de faire quelques nouvelles belles prises de vue de ce bloc célèbre et notamment de l'ami Guillaume Glairont Mondet. Quelques jours après, il termine 3ème des Natural Games à Millau.
Guillaume Glairon Mondet dans le Toit du Cul de chien, Font & Bleau RedBull Contest, (C) 2016 Greg Clouzeau
Guillaume Glairon Mondet dans le Toit du Cul de chien, Font & Bleau RedBull Contest, (C) 2016 Greg Clouzeau
Cliquez l'image pour afficher en plein écran

Guillaume Glairon Mondet dans le Toit du Cul de chien, Font & Bleau RedBull Contest, (C) 2016 Greg Clouzeau
Guillaume Glairon Mondet dans le Toit du Cul de chien, Font & Bleau RedBull Contest, (C) 2016 Greg Clouzeau

Guillaume Glairon Mondet dans le Toit du Cul de chien, Font & Bleau RedBull Contest, (C) 2016 Greg Clouzeau
Guillaume Glairon Mondet dans le Toit du Cul de chien, Font & Bleau RedBull Contest, (C) 2016 Greg Clouzeau



mardi 5 juillet 2016

Balade désertique sur les Sables du Cul de Chien


Voilà sans doute la destination la plus incroyable à 65 km de la Capitale ! Et quand, par bonheur, il y a peu de monde, quelle puissance ! Quelle énergie. Voici une belle petite balade...

Aux portes des Sables du Cul de chien, Trois Pignons, (C) Greg Clouzeau
Aux portes des Sables du Cul de chien, Trois Pignons, (C) Greg Clouzeau



Les sables du Cul de Chien, dans la forêt domaniale des Trois Pignons, à côté de Noisy sur Ecole, c'est du sable, des rochers, des pins, quelques boulots de la callune et de la bruyère, entourés de quelques "bosses", bref un vrai dépaysement pour les citadins.

Sables du Cul de chien, Trois Pignons, (C) Greg Clouzeau
Les Sables du Cul de chien, Trois Pignons, (C) Greg Clouzeau
Cliquez sur une photo pour passer en plein écran

Une invitation à sortir seaux, pelles et rateaux, ballons et serviettes et lézardersur la plage ! 
Situés à une heure de Paris et à peine dix minutes de marche depuis le parking, les Sables du Cul de chien sont donc une destination très prisée durant les beaux jours que je préfère oublier les week end. Et pourtant, cette fois j'ai eut de la chance ! Pas âme qui vive sur la plus belle des plages d'Ile de France.

Et franchement, quand le calme est là... quel bonheur.

Aux portes des Sables du Cul de chien, Trois Pignons, (C) Greg Clouzeau
Aux portes des Sables du Cul de chien, Trois Pignons, (C) Greg Clouzeau

Le panorama redevient saisissant. Dans une cuvette bordée par les bouleaux et les pins, vous foulerez un sable aussi fin que blanc, digne des plus belles plages du monde. Cette spectaculaire étendue se referme progressivement et qui sait si, dans cinquante ans, elle ne sera pas totalement recouverte par la forêt ! En effet, elle doit son origine à d'importants incendies allumés par les allememands pendant la seconde guerre mondiale. Une bien belle cicatrice donc que la forêt gomme petit à petit...

Les Sables du Cul de chien, Trois Pignons, (C) Greg Clouzeau
Une balade à travers le site rocheux permet de découvrir d'autres plages, comme de petites criques dans un océan de verdure... Les plus agités iront se dégourdir les mollets en s'essayant à l'escalade les rochers de grès et les circuits balisés et en évitant le célèbre mais fragile « Bilboquet ».  Victime d'une trop forte fréquentation, il est interdit à l'escalade et a nécessité d'important travaux d'ensablement.

Le célèbre Bilboquet du Cul de chien, Trois Pignons, (C) Greg Clouzeau
Ici, une bouteille abandonnée ne va jamais à la mer mais souille définitivement ce site remarquable, alors, soyez sympas, pensez à emporter un sachet pour vos déchets...

Aux portes des Sables du Cul de chien, les étanges rochers orangers du 91.1 Trois Pignons, (C) Greg Clouzeau
Aux portes des Sables du Cul de chien, les étanges rochers orangers du 91.1 Trois Pignons, (C) Greg Clouzeau

lundi 4 juillet 2016

Connaissez-vous les fourmillons ?


Dans le petit monde des insectes, il y en a tant à observer en forêt de Fontainebleau et des Trois Pignons que je rennonce parfois à les photographier et identifier ! Mais surpris par cet insecte aux allures de libellule miniature et au vol incertain, j'ai pris le temps d'étudier un peu plus celui-ci, croisé dans les Trois Pignons.



Myrmeleon formicarius , fourmillon commun, Trois Pignons, (C) 2016 Greg Clouzeau
Myrmeleon formicarius , fourmillon commun, Trois Pignons, (C) 2016 Greg Clouzeau



Je penche pour le fourmillon commun Myrmeleon formicarius, un insecte de l'ordre des Neuroptera (névroptères), de la famille des Myrmeleontidae. L’adulte se distingue de la libellule au repos au premier coup d’œil car il dispose ses ailes transparentes comme un toit qui recouvrent alors le corps long de 35 à 45 mm. Par ailleurs, il possède deux antennes en forme de massue. Le dessus de la tête est noir ou brun et les ailes plus ou moins tachetées. On compte une quinzaine d’espèce de neuroptères en France.



Faire une identification précise est une affaire de spécialiste. Voici par exemple un pdf des clefs de détermination. Le fourmillon commun étant justement l'une des plus communes en Europe, j'ai peu de chance de me tromper. Ici, il y a peu d'anneaux colorés sur l'abdomen et une quasi abscence de tâches sur les ailes...


Les adultes volent de juin à août, notamment la nuit. Ils sont faciles d'approche et ne s’envolent pas spontanément, le décollage étant apparemment aussi difficile que leur vol est irrégulier. Les adultes se contentent de pollen quand ils s’alimentent car ils consacrent leur courte existence à la reproduction.

La méchante larve



C'est donc à son activité de chasse des fourmis (et d’autres proies marcheuses comme les araignées) que l'insecte doit son nom de fourmilion. En effet, sa larve est insectivore et chasse ses proies dans la litière, généralement dans les pinèdes ou les chénaies. Dans des zones dégagées et sèches, la larve creuse un entonnoir dans des terrains meubles, sablonneux pour capturer de petits insectes qui tombent au fond de la cavité d'où émerge parfois les mandibules puissantes et recourbées, de la larve. Une fois piégée, la proie se voit injecter des enzymes (comme avec les araignées) qui entraîne la liquéfaction des organes internes. Une fois aspiré, l'exosquelette de la dépouille rejetée hors du piège.

dimanche 3 juillet 2016

La ligne verte


La Ligne verte est un feuilleton fantastique écrit par Stephen King et publié initialement en six épisodes en 1996. Le film américain éponyme réalisé par Frank Darabont est sorti en 1999.
L'histoire est celle de Paul Edgecombe, responsable du couloir de la mort dans une prison dans les années 1930 qui va nouer un lien particulier avec John Caffey (Coffey dans la version originale), un condamné à mort qui dispose d'extraordinaires pouvoirs guérisseurs.


Stephen King a entrepris l'écriture de ce romaan feuilleton sans aucune idée ni du nombre d'épisodes qu'il allait écrire, ni de la tournure qu'allait prendre l'histoire.  Un ouvrage qui est une belle réflexion sur la peine de mort popularisé par le film à la remarquable distribution  Tom Hanks (Paul Edgecomb), l'immense et regrété Michael Clarke Duncan (John Coffey), David Morse, Doug Hutchison ...