jeudi 31 mai 2018

Laudate à Apremont Bizon

"Loué soit Denis" pour cette image de LAUDATE (adverbe latin qui signifie fort à propos : d'une façon qui attire l'honneur), 5B du n°10 du circuit rouge TD+ d'Apremont Bizon et dont le départ assis, Dominum, fait furieusement grimper la cotation à 7B...
 
Le psaume 117 a été de nombreuses fois mis en musique sous son nom latin, Laudate Dominum (Loué soit le Seigneur). Dans la période classique, des compositeurs tels que William Byrd, Michel-Richard de Lalande ou Mozart, pour les Vêpres solennelles d'un Confesseur (K.339), ont composé pour ce psaume. Dans les années 1960, le compositeur américain Robert Strassburg (1915-2003) a composé de la musique pour le psaume utilisé dans la liturgie juive.
 
Denis dans LAUDATE, 5B, Apremont Bizon
 
 

mardi 29 mai 2018

L'arabesque du Bizon

Si la plupart des secteurs des Gorges d'Apremont sont très ensoleillés, celui du Bizon est sans aucun doute un site idéal pour s'abriter du soleil. Hélas, que ce soit le circuit orange AD+, le bleu D+ ou le rouge TD, les blocs sont trop peu fréquentés et le lichen reprend ses droits. C'est donc muni d'une brosse que je vous recommande la visite de ces superbes rochers (attention, les blocs sont faits d'un grès tendre et ne doivent pas être brossés excessivement à la brosse métallique).

Sur le circuit rouge, essayez donc l'Arabesque, (11 rouge, 5C) une arrête que l'on remonte de la main gauche qui vous fera sans doute tourner la tête ! Promis, cela se fait statique pour les grimpeurs de 1m70 et plus mais faudra trouver les bons placements pour gérer le déséquilibre...


L'arabesque, 5C, circuit rouge d'Apremont Bizon
L'arabesque, 5C, circuit rouge d'Apremont Bizon

jeudi 24 mai 2018

Album de Re naissance des fougères Aigles

Chaque année, elles pointent lentement leur tête hors du sable, toutes fragiles et tendres, légèrement poilues puis, rapidement, elles déploient leurs grandes ailes avant de s'élancer vers le ciel dans un mouvement très synchronisé.

Progressivement, dans leur quête de lumière, elles s'imposent, dominatrices conquérantes et couvrent complètement le sol qui disparaît sous un immense et étouffant tapis vert.
 
Bientôt, elles rendront certains secteurs de la forêt de Fontainebleau et des Trois Pignons totalement inatteignables et les randonneurs qui emprunteront certains sentiers auront le sentiment d'être piégés et perdus entre deux grands murs verts infranchissables.
 
Elles, se sont les inévitables fougères aigles (Pteridium aquilinum fiche espèce ici)...
Voici une trentaine de photographies de cette renaissance annuelle...
N'hésitez pas à cliquer sur une image pour basculer en plein écran.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


 
 
 
 
 
 
 
 
  
 
 
fougères aigles (Pteridium aquilinum) Gorges d'Apremont , Fontainebleau

mardi 22 mai 2018

Attention aux tiques !

Ixodes ricinus mâle en attente sur son brin d'herbe, Gorges d'Apremont
Que vous soyez randonneurs, grimpeurs ou photographes naturalistes vous avez très certainement été confronté à cette minuscule bestiole que l'on appelle une tique ! Je ne compte plus le nombre de morsures qu'elles ont infligé à moi et mes proches. Hélas, dans certains cas, (en moyenne 2% en France à prendre avec des pincettes...) cette morsure est source de transmission d'agents bactériens dont certains peuvent avoir des conséquences dramatiques. Donc, je profite de ma séance photographique du week-end dans les Gorges d'Aprempont en forêt de Fontainebleau pour vous parler un peu de cet acarien géant et vous rappeler qu'après toute sortie dans l'herbe, une inspection très minutieuse s'impose d'avril à octobre en particulier.

Les tiques ou Ixodida sont un ordre d'arachnides acariens découvert en 1815. et qui en 2010, compte 896 espèces classées en trois familles dont 41 en France et la plus commune en Europe, Ixodes ricinus,... Ce sont des ectoparasites de vertébrés (y compris vertébrés à sang froid tels que lézards, serpents...) donc des suceurs de sang !
 
Les tiques sont donc des acariens de grandes tailles (1 à 6 mm en moyenne) comparé aux autres membres de cette ordre de bestioles avec lesquels nous cohabitons en permanence ! La forme, taille et couleur des tiques varient beaucoup selon l'espèce et son stade de développement mais leur corps est toujours ovalaire et leur tête est prolongée d'un rostre équipé de deux chélicères. En revanche, leur corps n'est pas segmenté en 3 régions comme chez la plupart des arthropodes puisqu'on distingue simplement la partie antérieure ou « capitulum » ( la tête en latin) de la partie postérieure dite « idiosome ».


Elles vivent dans des biotopes très variés correspondant à ceux de leurs hôtes, dans les milieux secs ou humides, clôts ou ouverts, en plein air ou fermés...
 
En forêt mais aussi dans votre jardin (aïe !) elles  guettent, au sommet des herbes leur future victime pour prendre leur repas de sang. En revanche, non, les tiques ne tombent pas des arbres, comme on peut l'entendre dire... En général, dans la végétation, la dispersion des individus est la règle, mais d'une part des regroupements sur une même herbe sont possibles, d'autres parts certains sites sont plus infestés que d'autres (c'était notre cas ce week-end) où des concentrations spatiales sont très importantes car le biotope est favorable notamment (autour des points d'eau, de zones d'ombre, mais aussi et surtout de regroupement (ou passage) d'animaux… Du coup, pour les éviter, mieux vaut rester sur des sentiers secs, ensoleillés et fréquentés (bof !)
 
Les tiques ont deux vies : la première partie se fait au sol (éclosion, métamorphose et quête d'un hôte), l'autre partie ancrées sur la peau de mammifères, d'oiseaux ou de reptiles, en se nourrissant de leur sang avant de se détacher au bout de quelques jours pour le stade adulte femelle, gorgées de sang. Pour les autres stades de développement comme les nympes dont certaines font à peine un millimètre ce qui revient à chercher une aiguille dans une botte de foin sur un gaillard d'1m80 et plus, celles-ci peuvent aussi quitter leur hôte pour en chercher un nouveau. 

Ce sont donc les femelles adultes nourries, ou en train de se gorger de sang qui sont les plus repérables, car bien plus grosses que lors des autres stades de développement. À titre d'exemple, on a pesé sur une balance de précision une femelle de la tique Hyalomma asiaticum avant et après son repas final. Elle était 624 fois plus lourde après son repas qu'avant. Pour un être humain, ce serait comme de passer de 60 kg à 37 tonnes après 4 ou 5 jours de repas constant. De tels repas permettent aux tiques de pondre de plusieurs dizaines à plusieurs centaines de milliers d'œufs.
 
Bref, c'est lors de ces morsures qu'elles peuvent nous transmettre divers agents pathogènes allant du virus à la bactérie et autres saletés,  responsables de certaines maladies vectorielles dont la borréliose de Lyme, une maladie qui, si elle n’est pas détectée et soignée à temps, peut se révéler très grave. 

Le printemps est le moment idéal pour profiter pleinement de la forêt, du jardin, des parcs boisés...bref des sites naturels ! Pour atteindre un hôte de passage, les nymphes de tiques sont souvent en attente (en « quête ») au sommet d'un brin d'herbe, à l'extrémité d'une branche ou d'une feuille, prêtes à s'accrocher à tout corps qui les frôlera. Donc, prudence aussi sur les prairies, pelouses et jardins lors des pique-niques et autres moments de jeu ou pause. Discrètement la tique va chercher un point où s'ancrer. Cou, aisselles, plis des genoux, cuir chevelu... sont autant de zones du corps où les tiques aiment s’accrocher et c'est sans parler des zones plus intimes, chaudes et humides...
Une nymphe de Ixodes ricinus de quelques mm remonte mon pantalon...
En haut : Ixodes ricinus mâle en attente sur son brin d'herbe hier dans les Gorges d'Apremont
 
Donc, comme l'information c'est aussi de la prévention, rappel :
- Portez des vêtements couvrants clairs, des chaussures fermées et, pour les balades en forêt, un chapeau permet de voir venir (enfin si on y prête un peut attention...)
Enfiler le bas du pantalon dans les chaussettes évitant de laisser la peau à découvert permet simplement de retarder la monter de la bête sur le corps.
- En forêt, mieux vaut rester sur les chemins et éviter les espaces broussailleux et fréquentés par la faune sauvage (ce qui ne se limite pas aux cerfs et sangliers mais comprend aussi toutes les petites bêtes).
- À la maison, un examen minutieux et intime du corps s’impose pour repérer et retirer le plus tôt possible la tique. Les risques d’infection sont réduits si elle se trouve retirée rapidement.
- En cas de présence d’une tique accrochée à la peau. L’extraire au plus vite OBLIGATOIREMENT à l’aide d’un tiretique, vendu en pharmacie (5 à 7 €) puis désinfecter la zone piquée.
- Ne pas appliquez d’alcool ou autres produits sur la tique avant retrait.
- Notez la date et la position sur le corps. Dans la mesure du possible, conserver la tique dans de l'alcool à 70° pendant quelques temps pour pouvoir la faire analyser si besoin. Sinon. Tuez-là en la plaçant dans un mouchoir en papier que vous brulerez ensuite.
 - Surveillez plusieurs jours après la morsure. Si une forte rougeur s’étend sur le corps et/ou des symptômes type grippaux ou grande fatigue se manifestent consultez un médecin.

 Pour en savoir plus sur la maladie et les associations qui se battent pour les victimes, je vous invite à lire les différents articles de la TL²B sur le sujet et en premier lieu celui de 2011 ici

samedi 19 mai 2018

L'Arête des Comiques est au Rocher Saint Germain

l'Arête des Comique 7A+, Rer St Germain
Cela fait un petit moment que je n'ai pas publié d'image d'escalade. Et pourtant, ce ne sont pas les nouveautés brossées ces deux dernières années avec Tony et Titi qui manquent mais plutôt le temps pour trier les photographies...

Je profite donc d'un nettoyage pour vous livrer quelques images de l'Arête des Comiques (oui, on a bien rit !) très beau 7A+ sur le sentier bleu n°4 au Rocher Saint Germain, à gauche du bloc marqué "U" (dit de "La Roche Fendue"), en remontant une sente sur 60m depuis le n°22 jaune.

Le jeu consiste à partir assis (sans crash-pad) à droite de l'arête avec un plat main droite et à remonter celle-ci pour sortir tout droit au plus haut ! Attention à la chute car les carriers ont abandonné ici de nombreux pavés...

Notez aussi qu'une sortie plus facile à gauche est possible.


Remontée difficile pour Tony dans l'Arête des Comiques 7A+, Rer St Germain
Remontée difficile pour Tony dans l'Arête des Comiques 7A+, Rer St Germain
 
Titi dans l'Arête des Comique 7A+, Rer St Germain
Titi dans l'Arête des Comique 7A+, Rer St Germain
 



vendredi 18 mai 2018

Un papillon Azurément bleu

Bel Argus (Polyommatus bellargus) 77 Malécot
 
Après les lézards, les demoiselles, je suis à la recherche des orchidées sauvages. Mais comment résister à l'appel des Azurés ? En effet, début mai, la première génération voler. J'ai déjà évoqué sur mon blog ces petits papillons bleus dont le nom vernaculaire désigne plusieurs espèces différentes parmi les Lycaenidae dans la sous-famille des Polyommatinae, aussi « argus » . Si les mâles et les femelles se distinguent l'un de l'autre, identifier une espèces n'est pas toujours facile...

 Après le bleu nacré et l'azuré du neprun, voici le Bel Argus (Polyommatus (Lysandra) bellargus)
dont les mâles ressemblent aussi beaucoup à l’argus bleu (azuré commun). Il faut donc, là encore, une certaine attention et l’observation des deux faces des ailes pour les distinguer.  

Le papillon mâle a le dessus des ailes bleu ciel, avec une frange blanche entrecoupée de noir et un fin liseré blanc. Les femelles ont le dessus des ailes brun chocolat, avec toutefois des reflets bleus à la base. Le dessous des ailes est de fond gris chez le mâle et brunâtre chez la femelle mais porte les mêmes motifs : des points noirs cerclés de blanc et une rangée de lunules orangées près de la marge. C'est la forme, le nombre et l'emplacement de ces points qui permet au spécialiste de distinguer les différentes espèces...
 

Bel Argus (Polyommatus bellargus) 77 ENS Prairie de  Malécot
Bel Argus (Polyommatus bellargus) 77 ENS Prairie de  Malécot


Petite particularité de cette espèce, elle est myrmécophile ! C'est à dire qu'il esiste une coopération entre elle et les fourmis ! Les femelles de l'Azuré vont pondre les œufs isolément les l'un des autres sur une plante-hôte. Il s’agit presqu’exclusivement d’une Fabacée, l’hippocrépide à toupet, ou fer à cheval (Hippocrepis comosa). A leur sortie, les chenilles sont prises en charge par des fourmis qui les protègent et les soignent en échange de miellat. Les chenilles de la seconde génération qui arrivent tardivement hiverneront avant d'être conduites dans les fourmilières au printemps suivant. Puis, pour terminer sa nymphose, la chenille sort de la fourmilière et s’abrite sous une pierre.


Bel Argus (Polyommatus bellargus) 77 ENS Prairie de  Malécot
Bel Argus Mâle (Polyommatus bellargus) 77 ENS Prairie de  Malécot


mardi 15 mai 2018

[insecte] Identifier les demoiselles de Bleau

l'Agrion Jouvencelle

Du printemps à l’automne, les occasions de photographier les libellules sont très nombreuses pour peu que l'on se rapproche des mares et autres points d'eau du Pays de Fontainebleau. Et ce n'est que le début car l’été est la saison idéale pour partir à leur rencontre. Plus ça brûle, mieux c’est car elles adorent les heures les plus chaudes de l’été, quand les oiseaux ne chantent même plus et que tous les  animaux sont au repos.  

J'ai déjà évoqué quelques lieux d'observation intéressants comme les grandes mares (Mare aux Evées, Mare aux Fées, etc.) mais aussi bords du Loing ou de la Seine, et les ENS comme La Sorques ou, celui de la prairie de Malécot à Boissise le Roi. Problème, de retour à la maison, outre la qualité esthétique des images, vous allez sans doute vouloir donner un nom ces belles inconnues. Voici donc quelques images des demoiselles les plus communément rencontrées chez nous !
 
Comme je l'ai déjà expliqué dans ce vieux billet, les libellules (odonates) se classent en deux grandes familles : les Anisoptères (les libellules/Epiproctophora) dont entre autres, les orthétrums, les libellules, les anax, les aeschnes, les gomphes, les sympetrums etc. et les Zygoptères (aussi appelées demoiselles). Ce sont ces dernières qui nous intéressent ici. On les reconnaît immédiatement à leur long abdomen tubulaire et surtout parce qu’elles tiennent leurs ailes pliées le long du corps au repos à la différence des libellules qui se tiennent en mode biplan !
 

Calopterix éclatant mâle (Calopteryx splendens) Seine et Marne
Calopterix éclatant mâle (Calopteryx splendens)
ENS de la Prairie de Malécot, 77
Le nombre d’individus peut varier de manière très importante d’une année à l’autre, en fonction des conditions météorologiques. Par exemple, un printemps trop frais et très pluvieux comme en 2016 est meurtrier pour les libellules et demoiselles les plus précoces : réfugiées à l’abri des gouttes, elles ne chassent plus et meurt de faim... Par ailleurs, face au dérèglement climatique des tendances à long terme commencent à se dessiner : certaines espèces méridionales vont remonter alors que d’autres, liées à des milieux frais comme les tourbières, disparaissent déjà.

Chez les demoiselles (Zygoptera) donc, on classera nos observations selon 3 sous ordres : les zygoptères les caloptéryx, les agrions et les lestes.
Si l'insecte place ses ailes allongées parallèles à son abdomen quand il se posent, il est de la famille Coenagrionidae. Les couleurs et motifs qui ornent leurs corps aident à déterminer leurs espèces, mais il y en a tellement qui se ressemblent que c'est souvent très difficile. Si l'insecte possèdes des ailes plus larges et colorées que le corps, il est probablement de la famille Calopterygidae. En revanche, quand l'insecte a le corps tubulaire beaucoup plus long, et que les ailes sont étalées ou écartées quand il est posé, c'est un odonate de la famille des lestes (Lestidae).
 
Calopterix éclatant femelle (Calopteryx splendens)
Calopterix éclatant femelle (Calopteryx splendens)
 

Une fois n'est pas coutume, chez les demoiselles, le plus facile à identifier, c'est le mâle !

En effet, il est plus difficile d’identifier les femelles. Pour l’identification des femelles mieux vaut les ouvrages scientifiques, de la patience et de très bonnes photographies car les critères d’identification sont trop complexes et nombreux. Ces femelles ayant été vues avec les mâles cela m'a facilité l'identification. Enfin, ces photographies ne présentent que quelques unes des espèces que l’on peut trouver. Il s’agit uniquement de celles que j'ai déjà rencontrées lors de mes dernières sorties, il y a quelques jours.


Calopterix éclatant femelle (Calopteryx splendens
Calopterix éclatant femelle (Calopteryx splendens)
 

Faire de la photographie de proxy ou macro de sujets vivants n'est pas toujours simple. Sur le terrain, si les conditions sont réunies (bonne lumière, absence de vent...) il faut parfois beaucoup de patience pour réussir une belle image (cadrage, posture, profondeur de champ...) car ces petites bêtes ont la bougeotte et de très grands yeux ! 
Qui plus est, esthétisme ne va pas de paire avec identification... En effet, les critères de différenciation sont parfois très petits ou bien cachés et donc pas toujours visibles sur les photos. Dorénavant, lors de vos sorties photographiques pensez à faire aussi 2 ou 3 images spécialement pour l’identification des libellules rencontrées. De retour à la maison, cela deviendra alors beaucoup plus facile !
 
Agrion orangé (Platycnemis acutipennis) mâle, ENS Malécot, 77
Les pattes sont blanchâtres à rayure noire et il porte sur la tête une bande noire
 Au début, je prenais des photographies puis les comparais avec les celle de l’Observatoire des libellules d’Île-de-France. Si cela vous passionne,  procurez-vous un guide papier (voir liste en bas de page). Ensuite, le top c'est de participer à des sorties animées par des spécialistes. L’Observatoire des libellules d’Île-de-France met en ligne un calendrier annuel des sorties. En région, de nombreuses associations de naturalistes proposent formations et animations. Songez qu'à Jablines, au nord de la Seine et Marne,  la diversité est telle qu’un odonatologue — c’est le nom du spécialiste des libellules et demoiselles — pourrait y perdre son latin avec 34 espèces différentes recensées sur le secteur ! Là, les naturalistes passionnés vont jusqu'à la capture (avec un filet adapté) pour observer de près l'ensembles des critères avant de relâcher l'individu.

Exemple avec les Agrions mâles qui affichent le plus souvent de belles couleurs noir et bleu clair.
Il est donc assez difficile de faire la différence des différentes espèces de la famille des Coenagrionidae. C'est par la répartition des couleurs et décorations de la tête, du thorax et de l'abdomen qu'on peut parfois réussir leur identification. 

 
ici : Agrion de Mercure (Coeragrion mercuriale) mâle, bord du Loing, 77
Il s'identifie part ses 2 traits noirs latéraux sur la zone centrale, un 8ème segment bleu avec souvent deux traits et un 9ème à moitié noir. Ses appendices anaux sont longs et à 4 pointes. Sur le dos, on peut observer le dessin d'un casque à 2 cornes

Son cousin l'Agrion porte coupe (Enallagma cyathigerum),  lui aussi très commun, n'a qu'un trait noir latéral, S8 et S9 sont bleus et surtout, le dessin à la base du thorax ressemble à une coupe (ou un champignon).

Enfin, il ne peut pas dans cette posture être confondus avec l'Agrion Jouvencelle qui est notre photo de couverture (Coenagrion puella, dont S3 à S5 sont annelés de noir, dessin en U sur S2) et l'Agrion Elégant (noir vue du dessus avec deux points bleus sur la tête et un S8 totalement bleu)
 

Calopterix éclatant mâle (Calopteryx splendens)
Calopterix éclatant mâle (Calopteryx splendens)
Facile à reconnaître : Ils sont bleus métallisés et surtout leurs ailes sont fumées
à la base et à l'extrémité avec une limite arrondie
Il peut être confondu avec le Calopterix Vierge (Calopteryx Virgo) mais ce dernier a des ailes fumées bleues (parfois décolorées uniquement à la base)

 

OUVRAGES UTILES


Les Libellules de France, Belgique et Luxembourg, par D. Grand et J.-P. Boudot, 2006. Parthénope Collection, Biotope Éditions. 480 pages en couleurs.
Guide des libellules de France et d’Europe, par K.-D. B. Dijkstra (éd.). Illustré par R. Lewington, 2007. Traduction et adaptation française de Phillipe Jourde. Les guides du naturaliste. Éditions Delachaux et Niestlé, Neuchatel-Paris. Relié, couverture en couleurs souple, plus de 1.000 illustrations, 320 pages.
Libellules de France - Guide photographique des imagos de France métropolitaine, par Jean-Laurent Hentz, Cyrille Deliry et Christophe Bernier, 2011, édité par Gard Nature et le Groupe Sympetrum (GRPLS), 195 pages, plus de 600 photographies, broché, format 11 x 16 cm.


Agrion de Mercure (Coeragrion mercuriale) mâle, ENS de Malécot, 77
Agrion Jouvencelle (Coeragrion puella) mâle, ENS de Malécot, 77