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Fred dans Chocolat Chaud aux Dreï Zinnen Trois Pignons |
vendredi 28 octobre 2022
[BLOC] Vous prendrez bien un Chocolat chaud aux Dreï Zinnen
[BLOC] Déci'belles, une voie méconnue des Drei Zinnen
mercredi 31 août 2022
[BLOC] Connaissez-vous le Surplomb des Humbles du 91,1 ?
lundi 22 août 2022
[BLOC] Mort Intime au Drei Zinnen
Cela fait un bon moment que je veux publier de nouvelles images d'escalade à Fontainebleau et compléter mes précédentes diffusions sur le secteur des Drei Zinnen dans les Trois Pignons. Ce dimanche fut pour nous l'occasion de retourner sur les grands blocs de la pente sud et de revisiter les blocs autour de la classique Chocolat Chaud. Ma dernière visite à ces imposants pavés datait de 2015 mais je n'avais pas fait d'image présentable. Cette fois, c'est bon ! Voici donc quelques photographies de l'ami Fred dans Mort Intime un très beau surplomb en 7A ouvert par Régis Allayaud et caché dans le chaos en contrebas. Ce n'est pas le plus connu des 7A du coin mais il vaut largement le détour et, une fois passée l'appréhension causée par les blocs qui s'étalent à son pied et l'étroitesse du couloir, les mouvements s'abordent plutôt sereinement du fait des bonnes prises et des possibilités de parade. Finalement, le plus dur sera de décoller (bien entendu les blocs au sol ne sont pas des prises) et de trouver la bonne méthode pour rejoindre les prises de sortie sur l'angle.
samedi 2 juillet 2022
[ESPECE] Le héron cendré pêche dans le Loing
Jeudi, profitant d'un passage sur Moret-sur-Loing, j'ai fait l'acquisition d'un nouveau téléobjectif chez mon ami Nicolas, gérant du magasin Camara. Aussitôt acheté, aussitôt testé et me voici en train de photographier un héron cendré pêchant en pleine ville dans les cascades du Loing ! Le Héron est d'une patience à toutes épreuves et celui-ci est resté plus de deux heures à la même place en quête de sa nourriture. Autant vous dire que l'eau a coulé sous le pont !
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Immobile et indifférent au temps qui s'écoule, le Héron cendré chasse à l'affut à Moret sur Loing (C) Greg Clouzeau |
Les Hérons cendrés sont de nature farouche et gardent leurs distances vis à vis de l'homme. Mais cela ne les empêche pas de venir par exemple tôt le matin ou tard le soir vider un bassin de ses poissons rouges dans un jardin ou de pêcher en zone urbaine comme cet après midi.
Le Héron cendré se nourrit essentiellement de poissons, mais son régime inclut aussi des amphibiens comme les grenouilles, certains invertébrés comme les écrevisses mais aussi la couleuvre à collier, la musaraigne aquatique, etc. En intersaison, on le voit souvent en milieu terrestre, surtout en prairie, où il chasse les campagnols.
Il pêche les poissons à l'affût, parfaitement immobile, les yeux rivés vers la surface. Une fois le poisson repéré, d'une détente foudroyante du cou, il capture sa proie ou la harponne si elle est assez volumineuse, avec son bec en poignard. Il fait de même en milieu terrestre avec les campagnols qu'il peut affûter près de leurs galeries ou alors saisir par surprise en maraudant. Les grosses proies terrestres sont tuées du bec avant d'être avalées.
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Héron cendré (Ardea cinerea), Moret sur Loing, Pays de Fontainebleau (C) Greg Clouzeau |
Facile à reconnaitre, le héron cendré (Ardea cinerea) se caractérise par un long cou placé en S, un long bec pointu et de longues pattes qui lui font atteindre les 95 cm de hauteur et une envergure de 1,85 m pour une masse de 1,5 à 2 kg. Le héron est un échassier de la famille des Ardeidae (comme les aigrettes, les butors, crabiers, bihoreaux, savacou, onorés et blongios) C'est le plus commun des hérons d'Europe et il est à peine plus petit que son cousin américain (Grand Héron - Ardea herodias).Comme son nom le laisse supposer, le héron cendré présente un plumage à dominante grise. Les jeunes ont un plumage plus terne : leur dos est gris-brunâtre, leur cou est gris et leur ventre est blanc rayé noir et ils n'ont pas de huppe. Les jeunes hérons n'acquièrent leur plumage d'adulte qu'à l'âge de deux ans. Les bords de la calotte deviennent alors bien noirs et se prolongent en petite huppe. Le bec jaunit, le devant du cou égrène de nettes stries noires, une tache blanche apparaît au poignet au-dessus des petites couvertures noires, les scapulaires s'allongent, les pattes s'éclaircissent. C'est ce plumage qui prévaut une grande partie de l'année, mais dans le courant de l'hiver, le plumage nuptial va se développer chez l'adulte reproducteur. Le bec devient jaune orange, les lores bleuissent, la huppe noire s'allonge, de longues plumes ornementales poussent au bas du cou et au niveau des scapulaires, les pattes jaunissent encore. Le mâle se distingue alors de la femelle par ses teintes plus vives. Tous ces atours contribueront à la mise en valeur de l'adulte au moment des parades nuptiales.
Il possède une excellente vue panoramique latérale et une très bonne vision binoculaire frontale. Son ouïe, également très développée, le fait réagir au moindre bruit suspect. La cascade couvrant le bruit de mes pas, j'ai pu l'approcher assez facilement pour tirer son portrait au 200mm. A main levée, sans filtre, difficile d'obtenir un beau filé de l'eau qui coule mais comme mon héron est patient et ne bouge presque pas, je suis assez satisfait du résultat.
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Immobile et indifférent au temps qui s'écoule, le Héron cendré chasse à l'affut à Moret sur Loing (C) Greg Clouzeau |
Si un héron cendré peut vivre 25 ans une grande partie d'entre eux meurt avant un an. Autre particularité, le Héron cendré n'a pas de chant. Discret, son cri qu'il pousse par exemple à l'envol, est une sorte de "waarr" très râpeux. En vol c'est un "weeh" sonore et plus doux et de tonalité plus élevée. Finalement, c'est dans la héronnière, au moment de l'installation, que l'on peut entendre les cris divers, gutturaux et éraillés des hérons qui seront bientôt complétés des caquètements des jeunes qui mendient leur pitance au nid.
Le Héron cendré est fondamentalement un oiseau grégaire en tous temps. À la belle saison, les adultes se reproduisent en colonies qui peuvent compter plusieurs centaines de nids. La territorialité est alors limitée aux abords immédiats du nid. En dehors de la saison de reproduction pour les adultes, les hérons se rassemblent pour la nuit en dortoirs dans des endroits qui les protègent des prédateurs notamment sur des arbres assez hauts ou sur des îlots.
À l'inverse, lorsqu'ils sont en pêche, ils deviennent très solitaires et territoriaux et défendent vivement leurs zones de pêche contre les intrus. Les poursuites sont alors fréquentes.
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Héron cendré (Ardea cinerea), Moret sur Loing, Pays de Fontainebleau |
Le Héron cendré fréquente toutes les zones d'eau douce (ou saumâtres) à condition qu'elles soient poissonneuses. En intersaison, il fréquente également les champs où il chasse les rongeurs.
Suivant la latitude, les oiseaux sont sédentaires ou migrateurs. Les oiseaux sibériens par exemple sont migrateurs tandis que les hérons français sont tout au plus erratiques.
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Héron cendré (Ardea cinerea), Moret sur Loing, Pays de Fontainebleau (C) Greg CLOUZEAU |
mercredi 29 juin 2022
[ESPECE] Epipactis des marais le plus beau représentant du genre !
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Epipactis palustris, Epipactis des marais, Fontainebleau |
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Epipactis palustris, Epipactis des marais, Fontainebleau |
L'épipactis des marais possède une tige (20 à 60 cm) verte teinté de pourpre et couverte de poils au niveau des fleurs. Les feuilles sont ovales à lancéolées, réunies au bas de la tige, pliées et dirigées vers le haut. Les bractées sont étroites et courtes. Les fleurs sont grandes (12 à 18 mm), assez nombreuses, généralement horizontales à légèrement pendues. Les sépales sont verts veinés de pourpre et les pétales sont de couleur générale blanche et carmin à la base contrastant avec le labelle blanc. Le labelle est formé de deux parties distinctes, bien séparées par un étranglement : l'hypochile en forme de coupe contient peu de nectar, il est blanc veiné de rouge violacé ; l'épichile en forme de gouttière est blanc avec des crêtes jaunes près de l'étranglement. L'ovaire duveteux est attaché à la tige par un long pédicelle.
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Epipactis palustris, Epipactis des marais, Fontainebleau |
mardi 14 juin 2022
[ESPECE] A quoi ressemble l'Épipactis rouge sombre, cette petite orchidée sauvage présente à Fontainebleau ?
J'ai déjà évoqué ce genre sur le blog avec la découverte en 2020 de l'une des plus rares en forêt de Fontainebleau, l'Epipactis microphylla Il est temps de parler de sa sœur aux fleurs colorées.
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Epipactis atrorubens, Forêt de Fontainebleau |
Le genre Epipactis est assez peu représenté en France et le nombre d'espèces dans le Pays de Fontainebleau est assez limité avec seulement 4 à 5 espèces. Ce sont des plantes à rhizomes, dont certaines sont très inféodées à leur biotope (forêt, marais…).
Notre Atrorubens quand elle fleurit mesure de 15 à 50 cm de haut. Ses feuilles sont ovales, lancéolées et ses toutes petites fleurs d'un magnifique rouge sombre au très léger parfum de vanille s'agitent au bout d'une tige plus ou moins longue de début juin à mi-juillet dans la région... C'est une plante assez commune des sols squelettiques, des éboulis ou des sols sableux sur substrat calcaire et secs. Héliophile, on peut la rencontrer sur des dunes, des pelouses ou bois clairs, du niveau de la mer jusqu'à 2 400 m d'altitude environ.
Sa tige est légèrement velue, ses feuilles sont alternées et engainantes. L’épichile des fleurs (partie extérieure du labelle) est pourvu de boursouflures très développées et rugueuses, ce qui constitue le principal critère d’identification même s'il y a peu de risques de confusion, d'autant que cette espèce est assez peu variable. Les rosettes des feuilles sont aussi très caractéristiques de l'espèce et apparaissent au début du mois d'avril avec feuilles vertes nervurées et bordées de pourpre. Elle peut être localement abondante mais devient rare sur la partie ouest de la France.
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Epipactis atrorubens, Forêt de Fontainebleau |
vendredi 10 juin 2022
[ALBUM] La boulaie de Fontainebleau
J'ai finalement publié assez peu de photographies des futaies de la forêt et mes images de paysages sont souvent celles des remarquables vallées sableuses, platières et autres chaos rocheux. Pourtant, quand vient l'été et que le feuillage devient plus sombre, j'aime la fraîcheur sous les arbres. Parmi eux, le bouleau tient une place particulière. J'aime sa fragilité, sa légèreté et la luminosité de son écorce.
Voici quelques images d'une boulaie que les scientifiques préfèrent appeler bétulaie ou boulinière. Je suis tombé sous le charme des lumières d'été et elle m'a fait penser à un tableau du peintre russe Isaac Levitan : la boulaie
La Boulaie (ou Petit Bois de bouleaux ; Russe : Березовая роща) est donc un tableau d' Isaac Levitan (1860-1900), réalisé entre les années 1885 et1889. Le petit bois de bouleaux, que Levitan a choisi pour créer sa toile, était situé en périphérie de la petite ville, non loin de l'église du cimetière appelé Poustinka près de Moscou. Il a emporté avec lui le tableau qu'il avait commencé pour le terminer à Ples quatre plus tard.
Sa toile est construite sur le jeu d'ombre et de lumière sur les troncs des bouleaux, dans un petit bois. Il utilise une large gamme de nuances de vert et une texture expressive qui crée un rayonnement optimal de la lumière. En représentant les reflets du soleil sur les arbres, les vibrations et l'alternance de l'ombre et de la lumière, le peintre utilise en fait une partie des techniques de l' Impressionnisme.
Bien que très présent à Fontainebleau, le bouleau a souvent été négligé par les artistes peintres romantiques français qui lui préfèraient le chêne. Il en est de même dans la littérature du XIXe à l'exception de George Sand et Senancour.
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