mercredi 22 février 2023

[ALBUM] J'ai encore croisé quelques jolies et étranges CréNatures en forêt de Fontainebleau

Vous le savez, un de mes sujets favoris, c'est la chasse aux CréNatures de la forêt, ces paréidolies qui se cachent dans les rochers, lichens et souches. Outre le bestiaires célèbre de Bleau, nos rochers abritent toutes sortes de CréNatures et Génies pétrifiés auxquels je consacre de nombreux albums et articles.

N'hésitez pas à cliquer sur les vignettes pour afficher l'image en grand, à commenter en bas de page, ou à adopter l'une d'entre elles sous forme de tirage d'art numéroté !

























Les génies se cachent souvent dans un petit détail. Ils peuvent même être nombreux sur un même cailloux. Ils sont souvent assez renfrognés et ne se laissent voir que sous certaines conditions... Alors ouvrez les yeux






Et prenez garde à la colère de certains...



mercredi 8 février 2023

[ALBUM] Retour sur la platière du Rocher de Milly

Il y a deux ans, je vous présentais ce qui est aujourd'hui l'une des plus belles platière de la forêt, celle du Rocher de Milly. C'est aussi un paysage au caractère exceptionnel et un biotope ouvert d'une grande importance. Mise à jour après un incendie en 2015 suivi d'une importante coupe en 2018, elle témoigne des anciens paysages de land de cette forêt.

Cette fois, c'est dans un format plus original (le panoramique) et en noir et blanc que j'ai souhaité lui rendre hommage. Il aurait fallu quelques nuages noir pour accentuer la force de ces paysages mais on avait envie de profiter du soleil et du ciel bleu... 
Platière du Rocher de Milly, Forêt de Fontainebleau, France
Platière du Rocher de Milly, Forêt de Fontainebleau, France

Platière du Rocher de Milly, Forêt de Fontainebleau, France
Platière du Rocher de Milly, Forêt de Fontainebleau, France


Platière du Rocher de Milly, Forêt de Fontainebleau, France
Platière du Rocher de Milly, Forêt de Fontainebleau, France

Platière du Rocher de Milly, Forêt de Fontainebleau, France
Platière du Rocher de Milly, Forêt de Fontainebleau, France

Platière du Rocher de Milly, Forêt de Fontainebleau, France
Platière du Rocher de Milly, Forêt de Fontainebleau, France

Et à la fin, forcément, le soleil plonge et vient l'heure dorée où tout brille de mille feux alors on en profite jusqu'au bout.

Soleil sur la Platière


 
Platière du Rocher de Milly, Forêt de Fontainebleau, France
Platière du Rocher de Milly, Forêt de Fontainebleau, France


Platière du Rocher de Milly, Forêt de Fontainebleau, France
Platière du Rocher de Milly, Forêt de Fontainebleau, France

Et aussi un peu de format carré parce que cela fait bien longtemps que je n'en ai plus proposé ici. Cliquez sur l'image pour passer en plein écran
 

 




Voilà quelques pins qui vont compter parmi les plus photographiés de Bleau dans les décennies à venir s'ils résistent aux changements climatiques !

lundi 6 février 2023

[FICHE ESPECE] L'araignée coccinelle (eresus Kollari) un petit trésor de Fontainebleau

Les visiteurs de la Forêt de Fontainebleau et des Trois Pignons sont rarement de grands fans des araignées ! Elles sont pourtant aussi inoffensives qu'utiles et sans elles, nous serions envahis par des insectes de toutes sortes. En général, plus elles sont grosses et velues, plus elles font peur et parmi les nombreuses arachnides que l'on peut observer, celle que je vais présenter ici, a de quoi surprendre au milieu des autres "fiches espèce" de ce blog. Mais que voulez-vous, Fontainebleau est une forêt d'exception à plus d'un titre. Je publie donc à nouveau cette fiche espèce suite à diverses corrections et échanges.

Eresus kollari ou l'Érèse coccinelle Trois Pignons, Fontainebleau, Oct. 2020
Eresus kollari ou l'Érèse coccinelle mâle Trois Pignons, Fontainebleau, Oct. 2020


Eresus kollari ou l'Érèse coccinelle est une araignée paléarctique qui fut appelée par le passé Eresus niger ou Eresus cinnaberinus. Comme toutes les araignées de ce genre, le mâle et la femelle ont des apparences très différentes et si la femelle est difficile à observer, le mâle se reconnaît aisément lors de ses déplacements à la recherche d'une femelle grâce à son abdomen rouge vif orné de quatre taches rondes et noires. La femelle est, elle, presque entièrement noire, à l'exception d'un semis de poils ocrés sur la tête.

C'est une araignée fouisseuse donc qui vit bien cachée et il y a assez peu de chance que vous croisiez sa route en dehors des quelques mâles qui circulent en surface dans certains coins de la forêt car cette espèce est quand même assez rare ici.

Elle vit dans l'écozone paléarctique, l'une des huit régions biogéographiques terrestres. Cette écozone correspond essentiellement aux écorégions terrestres de l'Europe, de l'Afrique du Nord (jusqu'au Sahel septentrional), des deux-tiers nord de l'Asie (jusqu'à l'Himalaya), et du Moyen-Orient (sauf l'Arabie) mais Eresus Kollari est présente surtout en Europe méridionale et centrale et le bassin méditerranéen jusque dans les Alpes du sud entre 600 et 2 000 mètres d'altitude.

Eresus kollari ou l'Érèse coccinelle Mâle, Aout 2015, Réalon, Alt. 2000m
Eresus kollari ou l'Érèse coccinelle Mâle, Aout 2015, Réalon, Alt. 2000m

L'araignée vit dans les terrains sablonneux, secs et chauds, les garrigues caillouteuses, sur les pentes recouvertes de bruyère où la femelle creuse un terrier en forme de tube d'une dizaine de centimètres de profondeur et dont l'entrée est recouverte d'une soie particulière émise par des filières spécialisées (le cribellum). À l'entrée du terrier, la soie s'élargit pour former une sorte de tapis déployé sur le sol qui se termine par des fils de capture. Ce sont généralement des coléoptères qui se font piéger par la toile, mais aussi des mille-pattes ou encore d'autres animaux au sol Cette araignée chasse donc avec ses pattes attrapent ceux qui ont le malheur de passer à proximité de son trou.

La femelle fabrique un cocon pour contenir les œufs et le porte à la surface durant la journée pour le réchauffer. La nuit, elle le cache à nouveau dans son terrier. Le cocon est constitué d'une enveloppe interne, blanc nacré, qui contient les œufs et d'une enveloppe externe, épaisse et plus sombre à laquelle s'accrochent des débris. Les jeunes restent avec leur mère pour une longue période : ils peuvent muer six fois avant de sortir. Si la mère meurt de vieillesse elle peut être mangée par ses enfants. 

Une fois arrivé à maturité, en automne ou au printemps, les mâles quittent leur trou en septembre octobre et se mettent à la recherche d'une femelle qui, elle, reste sédentaire. Les femelles peuvent vivre quatre ans et ne quittent pas leur terrier où a lieu l'accouplement. Les femelles ne mangent pas le mâle.

Si les femelles sont donc quasi invisibles, les mâles sont facilement repérables et identifiables malgré leur petite taille (8 à 11 mm pour le corps et les femelles de 9 à 16 mm). Cette araignée compacte, aux allures de mygale couverte de poils épais jusqu'aux pattes est inoffensives pour l'homme mais de très rares morsures pourraient causer quelques réactions fortes. Laissons - là tranquille et merci de ne pas leur faire de mal.

Le céphalothorax du mâle, légèrement surélevé, est noir avec quelques soies blanches. Le bouclier céphalothoracique rectangulaire et les petits yeux sont caractéristiques de la famille.  L'abdomen est couvert de soies rouge orangé avec deux ou trois paires de taches noires dorsales, parfois cerclées de blanc. Les pattes sont noires avec des anneaux blancs aux articulations. Les pattes III et IV portent des soies rouges. Jusqu'à sa dernière mue, le mâle a la même couleur que la femelle.

Il existe deux espèces de ce genre en France mais l’observation des pièces génitales est indispensable pour une certitude d’identification bien que les colorations soient un peu différentes.

Eresus kollari ou l'Érèse coccinelle Trois Pignons, Fontainebleau, Oct. 2020

Photographier, l'érèsus est assez difficile. Outre le fait qu'il faut déjà la croiser, les mâles courent assez vite. C'est finalement au smartphone que j'ai eu les meilleurs résultats. Croisé une première fois en montagne, nous avons la chance de retrouver ce mâle lors d'une balade dans la Vallée Chaude. Dans le Massif de Fontainebleau, il y a plusieurs colonies dans les environs de la Justice de Larchant et dans la Plaine de Chanfroy. C'est pour ce genre de rencontres qu'il est important de maintenir des milieux ouverts en forêt et que soit conduit régulièrement des chantiers d'arrachage des pins sur les platières comme celui-ci en 2016 qui avait permis la redécouverte de certaines stations d'Eresus.


mercredi 1 février 2023

[ALBUM] Dans le bleu de l'hiver à Chanfroy

Voilà bien longtemps que je n'ai pas posté de nouvelles images sur ce blog. Alors mille excuses et bonne année !!! Pourtant, je suis sortie en forêt et, même si je n'y ai que peu grimpé ces derniers mois, j'y ai quand même capturé de belles images. Alors voici une petite série tout en douceur, comme cet hiver, aux heures bleues et froides dans la Plaine de Chanfroy ou, plus tristement, Plaine des fusillés.








Plaine de Chanfroy
F O N T A I N E B L E A U








Comme toujours, vous pouvez me commander une tirage d'art en édition limitée, numéroté et signé pour chacune de ces photographies. Les tarifs eux aussi sont tout doux ! A peine 70€ pour un 20X30 cm hors encadrement et seulement 135€ pour un 60X40 cm sur aluminium Dibond !