jeudi 30 janvier 2020

Voyage dans les eaux noires des mares vertes de la Solle

C'est sur les hauteurs de la Solle, à quelques centaines de mètres de la nationale 7 (D607) que se cachent dans la Réserve Biologique Intégrale (RBI) quelques unes des mares de platière aux allures de marais tropicaux ! Troncs moussus et eaux noires sont au programme même en hiver...
Avec les pluies incessantes de ces derniers mois, elles se sont bien rechargées et reprennent vie. Pour en savoir plus sur l'importance et l'histoire des mares de Fontainebleau, je vous invite à relire cet article que je leur avais consacré.












mercredi 29 janvier 2020

Les ruines du Chêne des Fées sont encore visibles au Mont Ussy

Dans ma série d'images des "vieilles écorces" de la forêt de Fontainebleau si chères aux Sylvains Denecourt et Colinet, il y a de nombreux chênes et hêtres remarquables devenus célèbres au XIXe. Si, nombre d'entre eux ne dominent plus le paysage, victimes du temps qui passe mais aussi des tempêtes et des incendies, on peut parfois en observer les ruines... C'est le cas de ce qui fût le magnifique Chêne des Fées visible sur le sentier bleu du Mont Ussy.
Souche du chêne des Fées du Mont Ussy, Fontainebleau
Souche du chêne des Fées du Mont Ussy, Fontainebleau

Dans la 18ème édition de son Indicateur, en 1876, Claude François Denecourt le décrivait ainsi : "On l'appelle le chêne des fées, la merveille des curiosités végétales de la forêt. Ne dirait-on pas qu'un pouvoir magique a présidé à sa croissance ?
Cet arbre, vigoureux et touffu, semble n'avoir ni souche, ni racines. Son tronc, comme fût de colonne dressé sur son socle, pose tout entier sur un rocher dont la surface est lisse et très inclinée, on croirait qu'il va glisser sur cette pente ; mais les fées qui le protègent l'ont soudé à une roche voisine qu'il envahie progressivement au moyen d'une énorme excroissance d'écorce et d'aubier dont il enveloppe la partie saillante du bloc comme s'il voulait l'engloutir et l'absorber tout entier dans son tronc."

Représenté à de nombreuses reprises par les artistes c'est la carte postale ci-dessous qui atteste le mieux de sa magnificence d'antan. 

Le chêne des Fées au début du XXe
CPA Photo RMN-Gand Palais (G. Blot)

Mort au milieu du XXe siècle, sa souche vermoulue est toujours là et témoigne de ce formidable pouvoir du végétal sur le minéral.



Souche du chêne des Fées du Mont Ussy, Fontainebleau
Souche du chêne des Fées du Mont Ussy, Fontainebleau


Les bonnes fées ont déménagé ailleurs dans la forêt et exercent leur protection sur d'autres chênes mangeurs de rocher. On peut en voir par exemple deux très beaux spécimens sur le sentier bleu dans les Gorges d'Apremont. Le premier à quelques mètres du Rocher de l'Eléphant est un jeunot en pleine croissance, le second, plus âgé, recouvre déjà plus d'un mètre carré de rocher et pourrait sans doute devenir le nouveau Chêne des Fées.

jeune chêne des Gorges d'Apremont
jeune chêne des Gorges d'Apremont

Chêne des Gorges d'Apremont, Fontainebleau,
Chêne des Gorges d'Apremont, Fontainebleau,
le nouveau domaine des fées ?


vendredi 24 janvier 2020

Nos vieilles écorces moussues des Gorges d'Apremont

Les plus belles futaies de la forêt de Fontainebleau abritent quelques "ruines" des arbres qui furent rois des siècles précédents qui se décomposent petit à petit dans l'indifférence quasi générale. 450 de ces "vieilles écorces" avaient été répertoriées par les Sylvains Denecourt (dès 1839), Charles Colinet puis son épouse en 1921. Un siècle plus tard, le GAR ou Groupe des Arbres Remarquables de l'association des Amis de la Forêt de Fontainebleau poursuit le travail d'inventaire des plus beaux spécimens encore vivants de la forêt.

De 1993 à 1998 la commission a entreprit la prospection la plus complète possible du massif. Celle-ci s’acheva par une visite sélective et conjointe ONF / AFF des arbres répertoriés qui décida de l’inventaire final. Les AFF purent alors éditer et publier leur « Guide des Arbres Remarquables du Massif Forestier de Fontainebleau » comptabilisant 935 arbres appartenant à 80 essences et régulièrement réédité et mis à jour.
Voici quelques souches dans les Gorges d'Apremont qui comptent, outre les célèbres chênes remarquables défendus par les Artistes de Barbizon, quelques très beaux hêtres. Et cette année encore, j'ai rendu visite à la ruine du Hêtre Alexandre Riché dont il ne reste plus grand chose depuis 2013 et au Hêtre fourchu dont l'excroissance est plus remarquable que la fourche (mes images de 2015)…
Souhaitons que l'ONF s'arrête de couper par principe de précaution les vieux troncs à caractère "dangereux" comme c'est le cas dans ce secteur !














Et leurs frères beaucoup moins célèbres...











lundi 20 janvier 2020

Visions d'automne dans les Gorges d'Apremont

Finalement, cet automne 2019 m'aura permis de faire plus d'images que je pensais, la faute à une météo capricieuse qui m'a tenu éloigné de l'escalade mais pas des rochers. Après les magnifiques hêtres dorés du Cuvier, j'ai cherché d'autres paysages pour mettre en valeur cette saison si particulières et travailler mes premiers post-traitements pour différentes ambiances (Eh, oui, je cède aux desideratas du public !)  Mes balades automnales de 2019, ce sont achevées donc dans les Gorges d'Apremont sur le sentier bleu Denecourt. Voici donc un petit album (cliquez sur la vignette d'une photographie pour l'afficher en plein écran) qui fait la part belle aux hêtres et fougères… N'hésitez pas à commenter et donner votre avis sur ces images...























Et encore