mercredi 24 juin 2015

Le plus gros bonsaï de Bleau est au rocher Canon


La forêt de Fontainebleau abrite de très nombreux bonsaïs naturels mais le plus remarquable est sans doute ce vénérable chêne à l'entrée du site du Rocher Canon !

Un bonsaï, ou bonzaï, est, dans la tradition chinoise, puis, japonaise, coréenne et vietnamienne un arbre ou une plante avec un ou des rochers (dans la version chinoise) dans un pot. Cet arbre est miniaturisé par des techniques de taille particulières en ligaturant ses branches. On le rempote régulièrement afin de tailler ses racines internes ainsi que celles qui joignent la surface du pot afin d'en faire une œuvre d'art ressemblant à l'arbre dans la nature. Ici, la nature a œuvré seule (même si la très forte fréquentation du site a certainement contribué à modeler le visage de cet arbre).


Aujourd'hui, sa survie est de plus en plus difficile car le piétinement du sol et de ses racines contribue à l'étouffer progressivement au point que l'ONF a placé un panneau rappelant ce phénomène !

Merci donc de ne pas l'escalader ou d'en piétiner les abords..

La culture des plantes dans des pots a débuté en Égypte il y a environ quatre mille ans, essentiellement pour des raisons pratiques, d'utilité et de mobilité mais les chinois furent les premiers à cultiver des arbres dans des pots dans un but esthétique, à l'ère de la dynastie des Han (-206 à 220). La codification des bonsaïs la plus connue en Occident est celle du Japon. Ils symbolisent l'éternité et l'harmonie entre l'homme et la nature. Ils étaient signe de grandeur pour les seigneurs de l'époque. Objets de luxe, ils évoquaient bien un nouvel état d'être dont le raffinement était poussé à l'extrême.

Le chêne Bonzaï du Rocher Canon, Fontainebleau, (C) 2015 Greg Clouzeau
Le chêne Bonzaï du Rocher Canon, Fontainebleau, (C) 2015 Greg Clouzeau

Cliquez la photo pour passer en plein écran

Les bonsaïs sont habituellement groupés en trois catégories, selon leur dimensions et le nombre de mains pour les transporter :

Mameou Shôhin : bonsaï à une main (jusqu'à 13 cm pour les Mame, et jusqu'à 23 cm pour les Shôhin),

Kotate-mochiou Komono : bonsaï à deux mains, de 15 à 60 cm, jusqu’à 30 cm, puis Chūmono jusqu’à 60 cm, est sans doute le plus répandu parmi les amateurs.

Ômono: bonsaï à quatre mains, de 60 cm à 1,20 m voire plus.

Le chêne Bonzaï du Rocher Canon, Fontainebleau, (C) 2015 Greg Clouzeau
Le chêne Bonzaï du Rocher Canon, Fontainebleau, (C) 2015 Greg Clouzeau

Cliquez la photo pour passer en plein écran

Les pseudo-bonsaïs que l’on voit dans la grande distribution à bas prix n'ont rien à voir avec l'art traditionnel chinois du fait de leur mode de production ! Ils présentent de grosses plaies souvent inaltérables et non cicatrisées dues à leur production en chaine par découpe du tronc et se ressemblent tous.


Le chêne Bonzaï du Rocher Canon, Fontainebleau, (C) 2015 Greg Clouzeau
Le chêne Bonzaï du Rocher Canon, Fontainebleau, (C) 2015 Greg Clouzeau

Sculpture érotique et androgyne de Dame Nature

Source : Wikipédia

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Bonjour,
Merci de l'intérêt que vous avez porté à cette publication. Votre commentaire sera adressé à Greg Clouzeau pour vérification avant sa mise en ligne.