Si cette théorie m'a longtemps séduit, une autre explication a été donnée en 1989 par un pionnier de l'escalade à Bleau : Etienne Jérôme, bleausard et alpiniste méconnu du début du XXe.
En effet, jusqu'à leur acquisition par l'Etat (terminé en 1981), les Trois Pignons étaient constitués d'un vaste ensemble de propriétés privées. Lorsque l'ONF et l'IGN ont cherché les noms nécessaires à l'identification des nombreux pignons et secteurs de cette forêt, il se sont notamment tournés vers les alpinistes parisiens qui fréquentaient les lieux de longue date.
C'est ainsi par exemple que Lucien Devies a transmis à l'IGN des noms inventés par les grimpeurs comme : le Potala, à cause de la ressemblance de la maison qui dominait le pignons avec le monastère de Lhassa, ou "les rochers du Général à cause d'André Vialatte qui avait dû explorer ces rochers".
Pour comprendre ce propos d'Etienne Jérôme, il faut relire la bio d'André Vialatte (1917-2007), ingénieur aéronautique décoré à de nombreuses reprises pendant la seconde guerre mondiale qui était parfois surnommé par ses amis grimpeurs le Général (voir sa bio) et qui "était un montagnard de très haut niveau. Il a été sélectionné en 1955, avec Jean Couzy, pour l'expédition au Makalu. Il a poursuivi ensuite une carrière alpine moins aventureuse et animé un groupe d'escalade dans les rochers de Fontainebleau".
L'aigle du Rocher du Général, (Trois Pignons, (C) 2016 Greg Clouzeau |
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