lundi 4 janvier 2021

Des paréidolies au Petrimundo de la Protohistoire en Forêt de Fontainebleau

Crâne bellifontain, Forêt deFontainebleau
Crâne bellifontain

Sans le savoir (et surtout sans les voir), chaque week-end, des milliers de promeneurs passent devant ce qui pourrait être les vestiges d’une civilisation inconnue. Une civilisation qui maitrisait totalement la magie forestière. Vous le savez, notre forêt de Fontainebleau est l'une des plus grandes et plus belles forêts de France. Entre ses arbres, des milliers de rochers aux formes fantastiques lui confèrent une atmosphère féérique qui n'a rien à envier à la légendaire Brocéliande... Les mystères historiques et géologiques qui entourent notre forêt laissent encore de la place pour les théories les plus ésotériques et farfelues. J'ai déjà évoqué à de nombreuses reprises les mythiques créatures et autres esprits de la forêt auxquels je consacre de nombreuses séries d'images. Ces paréidolies sont, pour les plus "sensibles", l'émergence des énergies astrales des esprits "élémentaux" qui passaient pas là. Mais se peut-il que ces créNatures soient en réalité les restes de sculptures parfois géantes qui témoigneraient d'un monde perdu ? Retour sur un témoignage un peu délirant comme on peut en lire parfois quand on s'intéresse avec passion à cette forêt aux travers de mes dernières images des CréNatures de Bleau.











Je m'intéresse à la Nature en général, que ce soit du monde animal, végétal, ou minéral,… et je prends souvent des photographies un peu « particulières » de ces sculptures dans le grès. Je me suis souvent demandé s'il y avait un rapport entre les contes et les légendes du monde, les histoires de notre enfance qui nous parlaient de petits êtres invisibles tels les « lutins », les « gnomes », les «fées », « les elfes » et la réalité ! Qu’elle soit réelle ou mythique, partout, la forêt possède une forte valeur spirituelle et culturelle. "L’arbre de vie" n'est-il pas mentionné dans de nombreux mythes fondateurs de pays forestiers y compris ceux qui ont été déforestés depuis. Dans beaucoup de ces pays, la forêt reste sacrée et respectée par les habitants et les croyances populaires font que l'on voue encore des cultes aux esprits forestiers !  

Ces histoires sont si nombreuses sur la planète, que l'on peut sans doute s'interroger sur la réalité de ce qui les a fait naître. La tradition orale des peuples anciens leur ont donné des noms, des formes, des aspects, des qualités…et des pouvoirs qui d'une civilisation à l'autre se rapportent souvent aux mêmes thèmes et la forêt n'y échappe pas ! 

Faisaient-ils partie de leur imaginaire, ou bien les anciens avaient-ils un rapport plus proche avec la  nature des choses qui nous sont invisibles et au monde dit « magique »…? Les Anciens étaient-ils plus « ouverts » que nous pour percevoir d’autres mondes vibratoires... Pourquoi pas ! Après tout, cette proximité de la nature en faisait  « leur » monde habituel et ils le côtoyaient quotidiennement… 


Alors, je sais, vous allez encore me renvoyer à mes paréidolies ! 
Sans doute, mais... peut être que...

Une paréidolie (du grec ancien para-, « à côté de », et eidôlon, « apparence, forme ») est une sorte d’illusion d’optique. C'est cette étonnante capacité de notre cerveau à « donner du sens » là où il n'y en a pas à première vue, et dont les mécanismes sont encore mal connus. Elle consiste à associer un stimulus (ici visuel) ambigu à un élément clairement identifiable, comme une forme humaine ou animale. Les exemples dans notre vie courante sont légions comme ces formes familières perçues dans les nuages, les rochers, les paysages et les objets. La paréidolie est aussi la base du célèbre test de Rorschach où le sujet donne un sens à des tâches d’encres qui lui sont présentées en fonction de ses propres représentations mentales, donnant ainsi un aperçu de certaines de ses dynamiques psychiques.

Bien qu'elle puisse apparaître à la suite d'un dysfonctionnement du cerveau, la paréidolie est généralement causée par notre tendance naturelle à assimiler des perceptions nouvelles à celles déjà connues et répertoriées. Cette faculté est d'ailleurs peut-être un héritage de notre passé animal qui nous aurait conféré un "avantage évolutif" en nous dotant d'une hypersensibilité à détecter une présence mais pas nécessairement avec précision. Un avantage parce que dans un milieu hostile comme la nature, détecter un prédateur ou une proie est synonyme de survie. Mais aujourd'hui, cette sensibilité nous fait commettre des erreurs, presque toutes dans la même « direction ». Ces faux positifs qui nous font reconnaître une présence qui n'est pas là,  seraient certainement salvateur. Mieux vaut sursauter et prendre la fuite que de s'exposer au danger !












Mais voilà, ces perceptions (qui ne sont d'ailleurs peut être que des projections de notre esprit), ces sculptures naturelles, ces CréNatures comme j'aime à les appeler, sont trop nombreuses en forêt de Fontainebleau de l'avis de certains pour n'être que le fruit de l'érosion et de l'imaginaire ! Voilà comment certains visiteurs franchissent un pas dangereux vers la théorie du complot à la recherche des Anomalie Archéologiques et Historiques.


"Celui qui ne croit pas à l'intelligence de la nature et des choses, celui qui ne croit pas au langage des pierres, du bois et de l'eau, est un être-matière borné dans ses perceptions et ses sensations subtiles ; il est irrémédiablement condamné à l'épais et au dehors." 
Robert Charroux 

Cette citation est l'introduction d'un chapitre que Robert Charroux consacre à ce qu'il appelle le "Petrimundo", un monde pétrifié, très ancien, où la nature préfigure le monde vivant à travers une débauche de formes animales et humaines. Le Petrimundo c'est "le miracle des rochers zoomorphes et anthropomorphes de France, du Pérou, du Brésil et de Roumanie.

"Plus que tous les autres, le site de Fontainebleau est un parc zoologique abritant une incroyable variété d'animaux. On y trouve, en pleine liberté, mais minéralisés en quelque sorte, des singes, des rhinocéros, des serpents volants, des oiseaux, des dinosaures, des crapauds, des félins, des agneaux, des ours, des hippopotames, des tortues, des cachalots, des otaries, des hiboux, des éléphants, etc. Et aussi un sphinx et des têtes humaines merveilleusement sculptées."

Charroux n'ignorait pas le phénomène de la paréidolie mais trouvait que le hasard, s'il existe, avait bon dos ! "Le hasard seul ne peut expliquer la profusion de formes animales qu'adoptent les rochers d'un certain lieu" répondait-il. 

« Deux hypothèses peuvent expliquer le petrimundo de Fontainebleau : caprice de la nature et travail des hommes de la préhistoire. Incontestablement, la seconde proposition doit être éliminée, car le rocher, de grès très dur, porte encore son écorce naturelle, du temps où elle (sic) se solidifia à l'air libre, il y a environ trente millions d'années. La première proposition, a priori, n'est pas satisfaisante.

Car le calcul des probabilités qui expliquerait les représentations zoomorphes les plus simples : otaries, serpents, tortues, n'autorise pas un caprice qui porterait sur l'enfantement de trois éléphants, avec leur trompe, leurs yeux, leur queue, leur corps et leurs pattes. Force est donc de revenir à la thèse de la volonté consciente de la Nature de procréer, c'est à dire de s'essayer à l'ébauche des formes futures de sa création la plus élaborée.

C'est l'explication la plus rationnelle, quelle que soit son apparence incroyable et miraculeuse. Le petrimundo de Fontainebleau est, à notre point de vue, la manifestation de l'intelligence de la matière. »

Ce crâne de Ptérosaure a t-il été moulé dans les grès par une antique civilisation ? 



Voilà qui est déjà intrigant mais certains vont encore plus loin ! Aucun éléphant n'a apriori évolué dans cette partie du monde, même à une époque lointaine. Mais que sait-on vraiment du passé de notre planète ? Nos ancêtres, dans les grottes, peignaient leur quotidien et les animaux qui les entouraient. Alors une mystérieuse civilisation n’a-t-elle pas tout simplement voulu, elle aussi, retranscrire les animaux de la vie quotidienne dans les grès de Fontainebleau ?  Des tailleurs de pierre, on va passer à la théorie des roches moullées très utilisée pour justifier les ajustement millimétriques des pierres des pyramides sud américaines ou égyptiennes ! Une civilisation disparue vivaient-elle à Fontainebleau en ayant le pouvoir de mouler les grès ?

Les plus étonnantes de ces sculptures forment un véritable bestiaire (voir mon bestiaire) mais dont certains secteurs sont si fournis qu'ils ont conduit plusieurs personnes à se torturer l'esprit. "Est-ce l'effet du hasard si ces rochers insolites sont groupés comme s'ils avaient appartenu à d'anciens centres rituels, notamment dans les gorges et le chaos d'Apremont ?" Et comme par hasard, ces lieux-là ne sont-ils pas les plus puissants en terme géobiologique ? Vous avez dit géobiologie ? Oui, là, on bascule dans le monde des pseudo-sciences et l'occultisme. Et Fontainebleau a ses fidèles ! Parmi eux, un certain Serge Hutin dont je ne résiste pas à vous livrer ici un long extrait de ses théories. Il est vrai que pour celui qui s'aventure dans ce monde étrange et sulfureux de l'occultisme, il est vite difficile de "raison garder". L'enthousiasme et la curiosité toujours inassouvie de Serge Hutin l'entraînait à côtoyer certaines limites qu'il lui arrivait parfois de franchir. 












"Il existe, répartis à travers le monde, de multiples témoignages rocheux que l'on verse au nombre des «fantaisies de la nature», et qu'il serait donc absurde d'attribuer à la quelconque volonté délibérée d'un ou plusieurs hommes. Sur les côtes françaises de la Manche se dresse un rocher appelé «chapeau de Napoléon» d'après sa forme si caractéristique, mais ce témoignage curieux de l'érosion marine existait plusieurs millions d'années avant la naissance de l'illustre Empereur ! 

Est-ce à dire que tout rocher ayant une forme précise et significative soit à ranger parmi ces innombrables jeux naturels de l'érosion ? On rencontre, en certains sites, répandus à travers le monde, des formations qui poseraient au contraire l'irritant problème d'une possible action délibérée de la main de l'homme. 

La question se poserait tout spécialement à propos de toute une série de formations rocheuses du vaste massif forestier de Fontainebleau. Bien connues, pour nombre d'entre elles, des randonneurs familiers du site, voire des simples promeneurs du dimanche, se réduiraient-elles vraiment toutes à de purs et simples jeux géologiques de la nature ? 

A propos de certaines, une réponse négative s'imposerait : il semble en effet s'agir manifestement non du séculaire effet naturel de l'érosion progressive des grès mais d'authentiques sculptures, bel et bien réalisées par une ou des mains humaines. L'exactitude des contours s'y avère vraiment trop précise pour que le jeu des forces naturelles suffise à l'expliquer. 

Et ce félin lové dans les landes des Trois Pignons ?



Il en est plusieurs exemples caractéristiques. Dans la zone forestière qui avoisine le village célèbre (si cher aux peintres) de Barbizon, on trouve un rocher de vaste dimension, à nul autre pareil, nommé d'après sa forme, «l'éléphant de Barbizon». 

Il serait impossible d'y voir l'effet du jeu automatique de l'érosion au fil des siècles. Il s'agit manifestement d'un rocher qui fut bel et bien sculpté - et par quelqu'un doté, pour l'époque primitive où il œuvrait, d'une habileté artistique hors du commun. Non seulement le contour du gros animal se trouve aisément reconnaissable, mais sa position prise, loin d'être stéréotypée, se trouve comme observée, prise sur le vif. Un sculpteur animalier réaliste moderne n'aurait pas fait mieux ! 

Personnellement, en dehors de celui de Barbizon et du Rocher homonyme de Larchant, ma préférence va à celui du Général...dans les Trois Pignons.

Autre témoignage significatif : le gros rocher en forme d'ours (l'animal se reconnaît d'emblée) situé juste au centre du fond des gorges de Franchard. Et il y a ce détail étrange : l'ours y est figuré la tête tournée vers le ciel - et pas n'importe où, puisque le regard de l'animal se dirige vers le nord, indiqué par l'Étoile polaire dans la constellation de la Grande Ourse. 

Ce n'est pas tout : à de nombreuses reprises, on trouve dans le massif de Fontainebleau un rocher figurant (là encore, avec une exactitude figurative vraiment remarquable) une tortue géante avec sa carapace. (voir mes images de la Tortue luth de Fontainebleau) Il existe aussi plusieurs rochers qui reproduisent, eux, une otarie avec un réalisme tout aussi saisissant, excluant donc d'éventuelles fantaisies de la nature. 





Chose curieuse, l'hypothèse même que certains des rochers de la forêt de Fontainebleau aient ainsi été sculptés de la main de l'homme (et, n'hésitons pas à le dire, par de véritables artistes de leur lointaine époque), fait tout de suite hausser les épaules de la majorité des archéologues professionnels. Ne s'agirait-il pas tout bonnement - nous serinent-ils - des effets, pouvant prendre une allure volontiers déconcertante avouons-le, de l'érosion naturelle s'exerçant au long des millénaires sur les formations rocheuses en grès ? 

Quant aux rares roches qui, comme le fameux éléphant de Barbizon ou les tortues de Franchard, semblent manifester la main de l'homme, il s'agirait, disent les sceptiques, de réalisations toutes modernes, sculptées à leurs moments perdus par un ou deux amoureux de randonnées solitaires en forêt. 

Cela aurait pu commencer avec les grands sylvains Denecourt et Colinet (ces deux éminents gardes forestiers qui, au fil des ans, réalisèrent au siècle dernier la première exploration méthodique du massif forestier - mais ces deux hommes, aux multiples qualités,... ne savaient pas sculpter), pour se poursuivre par les divertissements ultérieurs de quelque promeneur artiste. La preuve en serait - poursuivent les sceptiques - la présence dans ces quelques authentiques rochers sculptés d'espèces animales (l'éléphant, l'otarie, les tortues géantes) totalement absentes de la région même aux époques lointaines. Mais j'ajouterais tout de suite : qu'en fut-il autrefois ?

A mon avis, les rochers sculptés de la sylve bellifontaine furent bel et bien réalisés à une époque que je situerais dans ce qu'on nomme la protohistoire (car, plus haut dans le temps, l'usure se serait fait lourdement sentir où la faune comprenait une série d'espèces animales disparues depuis (dont l'éléphant et les ours). Sans doute même faudrait-il admettre la survivance (d'où la présence de quelques otaries) d'un assez vaste résidu aquatique laissé par la mer, qui avait longtemps occupé le site. Un point important pour l'étude de ces rochers manifestement sculptés de la main de l'homme (avec la possibilité d'avoir su accentuer les contours suggérés à l'origine par une formation matérielle), serait de ne pas les considérer comme des jalons isolés mais comme ayant fait partie d'un ensemble, fort complexe, d'itinéraires initiatiques à parcourir, jalonnant une série d'épreuves à subir par des rites ressortissant tout à la fois de la magie et des croyances religieuses primitives.

Ces rites se trouvaient, selon toute vraisemblance, accomplis de nuit, à la seule clarté des étoiles et de la lune. Avec un foyer rituel spécialement disposé en des points précis du parcours. Il a du exister dans la forêt plusieurs de ces parcours initiatiques. L'un, qui se déroulait dans les gorges de Franchard, devait se terminer par la vision subite - éclairée par la lumière polarisée de la lune - de l'ours géant au regard dirigé vers l'étoile polaire.


La Tortue du Rocher Châtillon


Un autre devait culminer dans la grotte la plus vaste de la forêt : la caverne d'Augas, qui devait jouer à l'époque protohistorique le rôle d'un véritable temple.
Depuis de nombreuses années, la caverne d'Augas s'est hélas trouvée presque complètement ensablée (effet du ruissellement des eaux). Cela vaudrait sans doute la peine d'y pratiquer des fouilles. Je me souviens, tout enfant (en 1936), alors que la caverne d'Augas, alors fort accessible parce que très partiellement ensablée, comportait deux grands rochers sculptés (dont l'un, si je me souviens bien, avait la forme d'un crocodile), que le gardien nous éclairait - vision hallucinante - de sa petite lampe.

[...]Quant aux gorges de Franchard, le site a tout pour avoir été utilisé pour un long parcours initiatique nocturne : lent cheminement circulaire au sommet, jalonné par quelques passages un peu difficiles et de petites grottes ; puis l'itinéraire amenait lentement les récipiendaires vers le bas, pour leur faire atteindre la sculpture centrale : ce grand rocher en forme d'ours, au regard dirigé vers l'étoile polaire.

Évidemment, il est facile aux géologues de nous faire remarquer avec raison que les chaos de grès bellifontains existaient déjà par l'effet d'une formation toute naturelle, avant l'apparition de populations humaines dans les sites en question - ceux de Franchard comme les autres. Pourtant, si ces sites existaient auparavant, ils furent modifiés en vue, par la suite, de leur utilisation pour la célébration de mystères rituels.
[...]
Malgré les haussements d'épaules des archéologues obstinément sceptiques, de nombreux clichés photographiques - nous pensons à ceux réunis par Edith Gérin et aussi par Marc Schweizer, - des curiosités qui peuplent le si vaste massif forestier de Fontainebleau apportent la réponse (définitive selon nous) à l'obsédante question : oui ou non, certains des rochers de Fontainebleau, voire bon nombre d'entre eux, attesteraient-ils une intervention délibérée de la main de l'homme ? En tenant évidemment compte que dans certains cas, les sculpteurs anonymes du lointain passé aient pris pour point de départ des formes suggérées par une quelconque fantaisie de la nature.

Il ne serait pas sans intérêt de signaler la découverte faite au début des années 60 par un vieil ami : le grand poète vénézuélien, et archéologue amateur Robert Ganzo. Découverte, dans la partie du massif forestier située sur le territoire de Milly-la-Forêt, d'une grotte de très faibles dimensions (il nous la fit visiter), mais présentant l'originalité d'avoir toutes ses parois recouvertes d'une écriture dont les caractères évoqueraient tout de suite l'idée d'une forme primitive de l'alphabet cunéiforme du Moyen-Orient. (L'auteur fait-il référence à certaines cavités ornées de gravures rupestres inconnues ? Sur les gravures, je vous invite plutôt par commencer à relire mon article sur cette page. )

Voyez l'ouvrage (malheureusement épuisé) de Robert Ganzo : L'histoire avant Sumer. Un black-out archéologique à peu près total se trouva hélas établi d'emblée sur ladite découverte, pourtant indéniable. Pourquoi donc ? Parce qu'elle allait à contre-courant d'une idée consacrée : celle de l'origine moyen-orientale de l'écriture cunéiforme. Que fallait-il donc conclure de la découverte d'une forme primitive de celle-ci sur le futur territoire de la Gaule ? [...]

Chose curieuse, la forêt de Fontainebleau, au si riche folklore légendaire, n'a pas utilisé - semble-t-il - les rochers et cavernes pour l'alimenter. Signalons pourtant une bien curieuse tradition, mais rapportée non par un auteur français, mais par une Anglaise, Enid Eaton (qui lui a consacré tout un livre). Selon elle, il existerait sous le massif forestier de Fontainebleau une immense cité souterraine d'époque antédiluvienne - et où, chose tout aussi étrange, se trouverait caché le trône du souverain secret de la France. Car, suivant cet auteur, l'ancienne France aurait toujours eu, en parallèle, deux souverains : celui qui occupe l'Histoire connue, et un monarque secret, veillant, lui, sur la destinée occulte de notre nation. Plus exactement, ce souverain disposerait, toujours suivant le même auteur - d'un second trône dissimulé dans les profondeurs de l'île de Tombelaine (qui fait face au Mont Saint-Michel). Laissons-lui l'entière responsabilité de ses affirmations ! [...]

Chose curieuse, aucune œuvre majeure (fantastique ou de science-fiction) ne semble s'être inspirée des secrets de la forêt de Fontainebleau. Lieu mystérieux, énigmatique entre tous, pourtant...

(Serge Hutin et Science & Magie, 1991)


L'œil veille sur les esprits de la forêt de Fontainebleau

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