Le Pic épeiche (Dendrocopos major) est sans doute l'espèce de pics la plus répandue et la plus commune en Europe et France. Du coup pas il n’est pas trop difficile à observer en forêt de Fontainebleau mais aussi dans les parcs et jardins. Il sont en fait 6 espèces de pics à fréquenter notre forêt : le noir, le vert (tous deux difficiles à repérer car bien camouflés), les pics épeiche, épeichette et mar (tous trois assez ressemblants de loin pour être confondus) et le très rare pic cendré dont aucune observation à ma connaissance n’a eu lieu depuis 2013. Notre pic épeiche fait donc partie des pics de taille moyenne au plumage rayé blanc et noir. Du coup comment le distinguer des autres pics noir et blanc ? Outre la taille de l’oiseau, c’est sa tache rouge écarlate qui va nous aider. Petit récapitulatif à la faveur de quelques images capturées ces jours-ci par ma fille ! Forcément, je laisse toujours un boîtier à sa dispo.
Toc, toc, toc...qui est tu cher pic ? |
Pour le pic noir, c’est facile, il est tout noir avec une pointe rouge sur la tête. C’est d’ailleurs ce qui peut trahir sa présence à nos yeux. Pour le pic épeiche, c’est plus compliqué
Sa tâche rouge vif est placée sur le bas-ventre près de la queue, et le mâle porte en plus une petite tache rouge sur la nuque. De loin il peut cependant encore se confondre avec son cousin le Pic épeichette (Dendrocopos minor), mais sa taille nettement plus grande et le dessus de la tête rouge vif de l’épeichette aident à les différencier. Quant au pic mar (Dendrocoptes medius) il porte lui une couleur rouge qui se délave jusqu’au rose pâle sur le bas-ventre. Pas toujours facile à repérer suivant l'angle de vue…
Sa tâche rouge vif est placée sur le bas-ventre près de la queue, et le mâle porte en plus une petite tache rouge sur la nuque. De loin il peut cependant encore se confondre avec son cousin le Pic épeichette (Dendrocopos minor), mais sa taille nettement plus grande et le dessus de la tête rouge vif de l’épeichette aident à les différencier. Quant au pic mar (Dendrocoptes medius) il porte lui une couleur rouge qui se délave jusqu’au rose pâle sur le bas-ventre. Pas toujours facile à repérer suivant l'angle de vue…
Pic épeiche (Dendrocopos major), Fontainebleau |
Descriptif Pic épeiche (Dendrocopos major), mâle, Fontainebleau |
Et attention, il y a des pièges… le jeune pic épeiche (un juvénile) affiche une large calotte rouge bordée de noir et un bas-ventre dans les tons rosés qui peut le faire passer pour son cousin. Celui-là, le pic mar, est un peu plus frêle, porte une calotte rouge sans bordure et des joues blanches sans moustaches ! Son ventre est rose et strié, les flancs sont ornés de petites virgules noires.
Alors pic épeiche juvénile ou Pic mar ? |
Pour les plus observateurs, les stries noires sur les flancs et les taches noires discontinues sur les joues et sur le cou sont aussi des traits distinctifs. Par exemple sur notre Pic épeiche, une moustache noire relie la base du bec à la nuque et descend vers la poitrine pour former un large demi-collier sur le haut.
Adulte, notre pic a une taille de 20 à 25 cm, pèse moins de 100 g et a une envergure de 35 à 40 cm.
Ce formidable grimpeur monte le long des troncs et branches, y compris tête en bas et descend à reculons. Il utilise comme support, pour se maintenir à la verticale des branches qu'il parcourt, des plumes spéciales de sa queue, les rectrices, qui sont rigidifiées et portées par un pygostyle volumineux. La spécificité des rectrices est encore plus poussée lorsque l'oiseau tambourine ou creuse le bois : la queue joue alors le rôle d'une lame de ressort qui amortit le mouvement.
Adulte, notre pic a une taille de 20 à 25 cm, pèse moins de 100 g et a une envergure de 35 à 40 cm.
Ce formidable grimpeur monte le long des troncs et branches, y compris tête en bas et descend à reculons. Il utilise comme support, pour se maintenir à la verticale des branches qu'il parcourt, des plumes spéciales de sa queue, les rectrices, qui sont rigidifiées et portées par un pygostyle volumineux. La spécificité des rectrices est encore plus poussée lorsque l'oiseau tambourine ou creuse le bois : la queue joue alors le rôle d'une lame de ressort qui amortit le mouvement.
Pic épeiche mâle (Dendrocopos major), Fontainebleau |
D'autres adaptations anatomiques favorisent sa stabilité quand il est accroché à un tronc : largeur du bassin, allongement des fémurs et ses doigts. Les doigts dont deux orientés vers l'avant et deux vers l'arrière (zygodactyles) se terminent par des griffes robustes, courbes et acérées qui constituent de merveilleux crampons. Des muscles fléchisseurs et extenseurs puissants permettent d'escalader les troncs et de circuler aisément sur les branches
L’autre arme des pics c’est bien entendu leur bec puissant, pointu et noir. La langue des pics épeiches est effilée, très longue, visqueuse et pourvue de nombreux corpuscules, avec une petite extrémité plate et pointue qui est ornée de petits crochets. Le pic peut la propulser loin en avant et les insectes y restent collés. Le régime alimentaire du pic épeiche est plus varié que chez les autres espèces de pics. Très insectivore pendant la période de reproduction, il se nourrit d'insectes xylophages, de fourmis, d'araignées, de larves, il ajoute à son régime toutes sortes de végétaux, tels que des graines et des baies (noisettes, noix, glands et noyaux de fruits dont il extrait l'amande), des pousses (bourgeons), voire la résine et la sève sucrée des arbres. Pour décortiquer les fruits durs, le pic coince les noix et les cônes dans des « forges », c'est-à-dire des fourches de branches, des fissures de l'écorce qui servent d'étau pour y bloquer ses prises et les déchiqueter plus facilement.
D'autres adaptations anatomiques favorisent sa stabilité quand il est accroché à un tronc : largeur du bassin, allongement des fémurs et ses doigts. Les doigts dont deux orientés vers l'avant et deux vers l'arrière (zygodactyles) se terminent par des griffes robustes, courbes et acérées qui constituent de merveilleux crampons. Des muscles fléchisseurs et extenseurs puissants permettent d'escalader les troncs et de circuler aisément sur les branches
L’autre arme des pics c’est bien entendu leur bec puissant, pointu et noir. La langue des pics épeiches est effilée, très longue, visqueuse et pourvue de nombreux corpuscules, avec une petite extrémité plate et pointue qui est ornée de petits crochets. Le pic peut la propulser loin en avant et les insectes y restent collés. Le régime alimentaire du pic épeiche est plus varié que chez les autres espèces de pics. Très insectivore pendant la période de reproduction, il se nourrit d'insectes xylophages, de fourmis, d'araignées, de larves, il ajoute à son régime toutes sortes de végétaux, tels que des graines et des baies (noisettes, noix, glands et noyaux de fruits dont il extrait l'amande), des pousses (bourgeons), voire la résine et la sève sucrée des arbres. Pour décortiquer les fruits durs, le pic coince les noix et les cônes dans des « forges », c'est-à-dire des fourches de branches, des fissures de l'écorce qui servent d'étau pour y bloquer ses prises et les déchiqueter plus facilement.
L’ouïe des pics leur permet de repérer les larves et insectes xylophages en train de grignoter, ou de subtiles différences de résonance (dues à la présence de tunnels dans lesquels logent ses proies) provoquées par les coups de bec dans le bois. Le martèlement lent du tronc des arbres (coups de bec espacés et brefs) dont il se sert pour localiser et chercher sa nourriture est différent du « tambourinage » (coups de bec puissants très rapides, entre 5 et 20 coups par seconde, à une vitesse estimée de 25 km/h) qui a lieu surtout à la fin de l'hiver et au début du printemps). Ce tambourinage a pour fonction la recherche d'une partenaire et l'affirmation du territoire (parade territoriale). Ces violents coups de bec sont amortis par un système d'absorption des chocs : une tête en forme de marteau (car le trou occipital est à la face inférieure du crâne) ; une boîte crânienne plus stable, plus large relativement et plus épaisse que celle des autres oiseaux ; un cou court ; la partie osseuse de sa mandibule inférieure, un peu plus longue, disperse via les côtes renforcées le choc ; une structure osseuse spongieuse qui assure la transition entre le bec et l’os du crâne.
Opportuniste, le pic épeiche n’hésite pas à venir piller dans les mangeoires des jardins notamment l’hiver en période de disette, par temps de neige et de gel persistants. On dit que le pic épeiche picasse et pleupleute. Son cri est très typique avec une note explosive courte et sèche. Il émet aussi des "chick" plus doux et plus bas.
Opportuniste, le pic épeiche n’hésite pas à venir piller dans les mangeoires des jardins notamment l’hiver en période de disette, par temps de neige et de gel persistants. On dit que le pic épeiche picasse et pleupleute. Son cri est très typique avec une note explosive courte et sèche. Il émet aussi des "chick" plus doux et plus bas.
Couple Pic épeiche (Dendrocopos major), Fontainebleau |
Le pic épeiche loge dans une cavité de tronc ou d'une branche pendant la période de reproduction mais également tout au long de l'année. Le diamètre du trou d'entrée est de 5 - 6 cm (plus grand que celui du pic épeichette). Ce sont les deux adultes qui creusent la loge. Un travail de 3 à 4 semaines pour une loge de 20 à 30 cm de profondeur et 15 cm de large, dans un tronc mort ou vieillissant de préférence, en mars et avril. La nidification peut aussi avoir lieu dans d'anciennes cavités, dont il chasse les occupants tels que l'Étourneau sansonnet ou d'autres espèces de pics comme la Sittelle torchepot qu'il agrandit si nécessaire. La femelle y pond 4 à 7 œufs blancs, entre fin avril et début juin. L'incubation dure environ de 10 à 16 jours, assurée par la femelle dans la journée, et par le mâle la nuit. Les poussins sont nidicoles et sont nourris par les deux parents. L'élevage des jeunes au nid dure de 20 à 23 jours, après quoi ils sont encore nourris pendant 8 à 14 jours avant leur émancipation.
Comme tous les pics, le pic épeiche a sans doute beaucoup souffert de la raréfaction des bois morts et arbres sénescents en forêt. L'abondance du pic épeiche varie aussi en fonction du milieu, les chênaies à charme étant plus peuplées que les hêtraies ou les forêts de conifères. Il vit donc préférentiellement dans les boisements âgés, bocages, parcs, parfois jardins avec de vieux arbres, les haies d'arbres et les vergers, de la taïga arctique jusqu'aux régions méditerranéennes.
Le Pic épeiche bénéficie d'une protection totale sur le territoire français depuis l'arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire. Il est donc interdit de le détruire, le mutiler, le capturer ou l'enlever, de le perturber intentionnellement ou de le naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids, et de détruire, altérer ou dégrader son milieu. Qu'il soit vivant ou mort, il est aussi interdit de le transporter, colporter, de l'utiliser, de le détenir, de le vendre ou de l'acheter.
Comme tous les pics, le pic épeiche a sans doute beaucoup souffert de la raréfaction des bois morts et arbres sénescents en forêt. L'abondance du pic épeiche varie aussi en fonction du milieu, les chênaies à charme étant plus peuplées que les hêtraies ou les forêts de conifères. Il vit donc préférentiellement dans les boisements âgés, bocages, parcs, parfois jardins avec de vieux arbres, les haies d'arbres et les vergers, de la taïga arctique jusqu'aux régions méditerranéennes.
Le Pic épeiche bénéficie d'une protection totale sur le territoire français depuis l'arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire. Il est donc interdit de le détruire, le mutiler, le capturer ou l'enlever, de le perturber intentionnellement ou de le naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids, et de détruire, altérer ou dégrader son milieu. Qu'il soit vivant ou mort, il est aussi interdit de le transporter, colporter, de l'utiliser, de le détenir, de le vendre ou de l'acheter.
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