Bouleaux, Rocher de l’éléphant, Larchant, (C) 2014 Greg Clouzeau |
Les bouleaux poussent en général sur les terres pauvres, acides, souvent siliceuses, et plutôt humides. On les trouve à plus de 2 000 m d'altitude, ainsi que dans les régions arctiques vu qu'ils peuvent supporter sans sourciller des températures de -40 ° C !
C'est une espèce pionnière qui constitue souvent la première formation arborée lors de la reconquête ou de la colonisation de landes par la forêt. Comme souvent avec les éspèces pionnières, la croissance est rapide et la durée de vie courte. Ainsi, en climat tempéré, les bouleaux meurent assez rapidement (entre 15 et 30 ans pour beaucoup), mais plus au nord (Suède, Finlande, Sibérie, etc.) ils peuvent vivre jusqu’à 100 ans et plus. Les futaies de bouleaux sont appelées boulaies ou boulinières ou encore des bétulaies.
Cet arbre à feuilles caduc et à l'écorce blanche écaillée peut atteindre 20 à 30 m de hauteur et jusqu'à 60 cm de diamètre à la base. On attribue à sa sève, ainsi qu'à son écorce, de nombreuses propriétés médicinales. Son écorce est aussi très inflammable ! Mais il est aussi souvent accusé pour les alergies fortes que provoque sont pollen . Il fleurit d'avril à mai. Ses fruits sont des cônes allongés de 10 cm de longueur pour le mâle et de 3 cm dressés pour la femelle.
Il existe quatre espèces de bouleaux en Europe, dont deux arbres très répandus en France : Betula pendula, le bouleau verruqueux, et Betula pubescens, le bouleau pubescent.
Il existe quatre espèces de bouleaux en Europe, dont deux arbres très répandus en France : Betula pendula, le bouleau verruqueux, et Betula pubescens, le bouleau pubescent.
Ecorce de bouleauTrois Pignons, (C) Greg Clouzeau |
L'un comme l'autre n'ont pas un grand intérêt économique et, à Fontainebleau, dans leur grande majorité, les artistes préfèreront célébrer les vieux chênes solitaires que nos frêles bouleaux. Seul l'Oberman, étrange personnage de Sénancour, préfèrera les gracieux bouleaux, symbole de pauvreté et de fragilité aux vénérables chênes bellifontains."J'aime le bouleau ; j'aime cette écorce blanche, lisse et crevassée. Cettte tige agreste ; ces branches qui s'inclinent vers la terre ; la mobilité des feuilles, et tout cet abandon, simplicité de la nature, attitude des déserts."
"J'aimais à voir du fond de mon antre les genévrier et les bouleaux résister à l'effort des vents quoique privé de terre féconde et d'un sol commode et conserver leur existence libre et pauvre, quoiqu'ils n'ussent d'autre soutien que les parois des roches entrouvertes entre lesquels ils se balancaient, ni d'autre nourriture qu'une humidité terreuse amassée dans les fentes où leurs racines s'étaient introduites."
Si le bouleau a longtemps été ignoré par le forestier local, depuis quelques années, il est utilisé dans les parcelles de chênes en régénération pour couvrir les jeunes plants. Il les protège tant du soleil que du vent ou du gel... Une expérimentation qui porte ses fruits et qui sera intégrée dans le futur Plan d'aménagement forestier (2016-2035 à découvrir sur http://www.tl2b.com/)
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