J'ai déjà évoqué ici les libellules (odonates) et leurs habitats à plusieurs reprises. Du printemps à l’automne, les occasions de photographier les libellules sont très nombreuses pour peu que l'on fréquente les mares et autres points d'eau du Pays de Fontainebleau. Mais de retour à la maison, identifier précisément ces belles inconnues n'est pas toujours aisé. Profitez de la 4ème édition de la fête des mares pour vous lancer dans l'aventure et participer à l'enrichissement des bases de données partagées.
Par exemple, le week-end dernier j'ai observé la libellule déprimée. Très commune en Europe, on la rencontre jusqu'en Asie centrale. C'est une espèce relativement tolérante quant à la qualité du milieu mais Libellula depressa pourrait être moins abondante qu'il y a quelques années notamment du fait de la disparition des mares, de l’assèchement de certaines zones humides, ainsi que la densification de la végétation. Elle mérite donc d'être surveillée tout comme les mares.
Femelle Libellula depressa , Pays de Fontainebleau |
Profitez donc du lancement national de la 4e édition de la Fête des mares samedi 1er juin 2019 pour vous inscrire au programme participatif d'inventaire des mares d'Ile-de-France animé par la Société nationale de protection de la nature depuis 2010. Ce travail a déjà permis de recenser près de 22 300 mares dans la région !
Comment participer ?
Ce programme est accessible à tous, que vous soyez déjà un naturaliste confirmé ou tout simplement comme moi curieux de nature.
Différents degrés de participation vous sont proposés et participer à l'inventaire des mares de votre secteur peut se limiter à la simple localisation d'une mare. C'est déjà une information précieuse ! Vous pouvez vous lancer dans la description plus complète de la mare à l'aide de la fiche de caractérisation des mares (pdf du SNPN) puis y réaliser des inventaires naturalistes de la flore (pdf), des odonates (pdf), ou amphibiens (pdf) grâce à ces supports. Il existe un protocole d'observation pour la localisation des mares et leur caractérisation (pdf), l'inventaire de la flore des mares (pdf) ou celui de la faune des mares (amphibiens et odonates).
De retour chez vous, vous pourrez saisir l'ensemble de vos observations sur la plateforme de saisie dédiée à l'inventaire dans la rubrique Saisie des mares.
Différents degrés de participation vous sont proposés et participer à l'inventaire des mares de votre secteur peut se limiter à la simple localisation d'une mare. C'est déjà une information précieuse ! Vous pouvez vous lancer dans la description plus complète de la mare à l'aide de la fiche de caractérisation des mares (pdf du SNPN) puis y réaliser des inventaires naturalistes de la flore (pdf), des odonates (pdf), ou amphibiens (pdf) grâce à ces supports. Il existe un protocole d'observation pour la localisation des mares et leur caractérisation (pdf), l'inventaire de la flore des mares (pdf) ou celui de la faune des mares (amphibiens et odonates).
De retour chez vous, vous pourrez saisir l'ensemble de vos observations sur la plateforme de saisie dédiée à l'inventaire dans la rubrique Saisie des mares.
Et si on ne connaît rien aux odonates ? Rassurez-vous, la SNPN (entre autres) met à votre disposition des outils gratuits et facile d'utilisation.
Petit rappel comme je l'indiquais dans ce vieux billet : Il y a deux grandes familles de libellules au sens populaire : les Anisoptères (les libellules/Epiproctophor dont entre autres, les orthétrums, les libellules, les anax, les aeschnes, les gomphes, les sympetrums etc). et les Zygoptères (aussi appelées demoiselles). En raison des grandes variations pouvant exister entre individus d’une même espèce, les critères visuels courants ne sont parfois pas suffisants et doivent alors être complétés par d’autres observations plus précises mais pas faciles (comme l’analyse des pièces copulatrices ou de la nervation alaire). Pire, l’identification des jeunes (immatures) et des femelles est souvent rendue plus ardue et repose sur des critères encore plus pointus. Heureusement pour moi, cette femelle de la Libellula depressa n'a pas ce défaut et son identification ne souffre pas de difficulté.
Chez la libellule déprimée adulte, l'abdomen du mâle est bleu clair alors que celui de la femelle est brun et jaune (taches jaunes bien visibles sur les côtés). Son nom vient du latin depressus qui signifie déprimé, aplati, enfoncé et fait référence à l'abdomen de cette espèce qui est court, large et aplati. Attention, à l'état immature, mâle et femelle ont les yeux verts et le corps de couleur jaune donc très ressemblant à celui de la femelle adulte. Par ailleurs, c'est la seule qui présente une large coloration noire à la base de ses ailes antérieures.
Saurez-vous trouver à quelle espèce appartient ce spécimen ? |
Les adultes, visibles d'avril à mi-septembre, volent très rapidement, se perchent souvent au sommet de la végétation. Les mâles agressifs, chassent les concurrents. Elles fréquentent les cours d'eau lents, les étangs, les mares même artificielles en pleine ville où elles peuvent se reproduire mais elles ont une préférence pour les points d'eau peu profonds, ensoleillés, à la végétation pauvre. Elles sont considérées comme une espèce de libellule colonisatrice des milieux neufs.
Pour vous faciliter le travail d'identification, re-découvrez les odonates de la région à travers les « fiches Odonates » (pdf) réalisées par la SNPN et ou consultez L'atlas en ligne de l' observatoire cettia
Femelle Libellula depressa , Pays de Fontainebleau |
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